Renault dément avoir triché sur les émissions

Le hasard du calendrier nous joue parfois des tours et Renault l'a expérimenté lors de la présentation de ses résultats commerciaux hier, quelques jours après que l'existence d'écarts significatifs entre les émissions de ses blocs Diesel dans des conditions réelles et des conditions normalisées ait été révélée et le jour J où de hauts représentants du groupe devaient être reçus au ministère de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie sur ce sujet...

La croissance des ventes mondiales du groupe Renault, qui mérite pourtant d'être saluée à sa juste valeur, s'est donc rapidement touvée occultée par la question des émissions, sous le regard pesant du spectre du scandale Volkswagen. "Renault n'a pas triché", a répété à de nombreuses reprises Thierry Koskas, directeur commercial de Renault, rappelant par ailleurs que les modèles Renault avaient naturellement bel et bien été homologués.  

Thierry Koskas a néanmoins reconnu que ces écarts existaient bel et bien et a annoncé un plan d'amélioration technique pour les semaines à venir : "Il est en cours de finalisation et je ne peux donc pas donner de détails sur son contenu, notamment sur les choix technologiques qui seront retenus pour améliorer les performances de nos véhicules Diesel." Par ailleurs, Thierry Koskas a éludé la question d'un éventuel rappel, notamment pour Captur, avant de réaffirmer qu'il ne fallait pas oublier que Renault avait fait beaucoup pour l'avancée du véhicule électrique. A ses yeux, cet épisode n'aura pas d'impact sur l'image de marque.

Rappelons que le Diesel représente 63% des ventes de Renault en Europe, soit bon an mal an le même niveau que le marché.