Renault convoite la R&D française d'Intel

"Les salariés d’Intel qui rejoindront Renault ont des compétences et des profils très qualifiés dans un domaine technique et concurrentiel, où l’Alliance est un des leaders mondiaux. Le groupe Renault continue ainsi de soutenir l’innovation et le développement économique en France." Par cette déclaration, Carlos Ghosn, le P-dg de Renault, a entériné le projet de reprise des activités de R&D d'Intel, à Toulouse et Sophia-Antipolis. Le 24 mai dernier, le groupe a en effet annoncé qu'un accord avait été trouvé avec la société d'ingénierie dans l'optique de se porter acquéreur des ressources.

Au terme de l'opération, le groupe Renault disposera de l’ensemble des compétences nécessaires pour renforcer le développement de la nouvelle génération de logiciels embarqués dans ses véhicules, notamment capables d’offrir des services personnalisés, de se mettre à jour à distance, en toute autonomie et en temps réel, sans intervention d’un tiers. "Ce projet d'acquisition s’inscrit pleinement dans la stratégie du groupe Renault, qui vise à offrir de nouveaux services connectés et à améliorer l’expérience de ses clients", a commenté Carlos Ghosn.

Dès la fin du deuxième trimestre

Les équipes de R&D françaises d’Intel, dont l’expertise est reconnue en matière de création et du développement de logiciels, vont complémenter les forces actuelles de Renault. Elles apporteront leur savoir-faire, leur expérience, leurs méthodes et leurs outils. Des arguments auxquels s'ajoute celui de la maîtrise des réseaux de fournisseurs, de laboratoires et d’entreprises partenaires. "Certaines équipes disposent d’ailleurs déjà de compétences appliquées au secteur de l’industrie automobile dans le domaine d’application du multimédia et de la connectivité", peut-on lire dans le communiqué de Renault.

Dans les faits, le rachat sera opéré par Renault au travers d’une société nouvellement créée par Intel. Elle aura, au préalable, incorporé lesdites activités de R&D, portant sur les logiciels embarqués, exercées sur les sites de Toulouse et Sophia-Antipolis. Cette société doit se rattacher à la direction Engineering des Systèmes Alliance du groupe Renault. Le montant de la transaction n'a pas été communiqué. La finalisation, qui reste soumise à l'approbation des autorités, devrait être réalisée d’ici la fin du deuxième trimestre 2017.