Renault accueille Suez dans le capital de Neutral
Un mois après avoir cédé sa participation dans Indra, Suez revient par la grande porte et prend 20 % de la holding qui chapeaute l’écosystème de Renault dédié à l’économie circulaire. L’opération doit apporter 140 millions d’euros d’argent frais à The Future is Neutral. Cette enveloppe est délivrée par Renault et Suez.
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The Future is Neutral (Neutral pour les intimes, anagramme de Renault) est constitué de quatre sociétés. On retrouve Gaia (spécialisée dans le recyclage de matières automobiles en boucle fermée). Boone Comenor Metalimpex reste détenu à 33 % par Neutral (Suez garde le reste du capital). Cette filiale stratégique traite le recyclage des métaux ferreux et non ferreux. Elle a pour client d’autres groupes comme Stellantis ou Toyota.
Réglementation en vue
The Remakers, pionnier du remanufacturing de pièces automobiles thermiques, mécatroniques et électriques fait également partie de cet écosystème. Puis enfin, Indra, spécialiste de la filière des véhicules hors d’usage dans lequel Neutral est monté à 100 %.
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Luca de Meo poursuit sa stratégie de "travailler en équipe pour combiner les expertises et savoir-faire" pour repositionner Renault sur la chaîne de valeur automobile. Le patron du groupe français a estimé qu’à partir de 2030, des normes réglementaires contraindraient la filière à accélérer son expertise en matière d’économie circulaire.
"L’automobile a été la championne de la désintégration industrielle ces vingt dernières années, il est temps qu’elle fasse de l’intégration horizontale et reprenne en main la chaîne de valeur", a-t-il déclaré lors d’un point presse au côté de Sabrina Soussan, PDG de Suez.
Vers une rentabilité à 10 %
Jean-Philippe Bahuaud, DG de The Future is Neutral, a indiqué que la structure a réalisé un chiffre d’affaires d’un milliard d’euros en 2023. "Toutes les activités étaient déjà rentables", a-t-il déclaré. Il vise à doubler cette somme d'ici 2030 et souhaite alors atteindre une marge opérationnelle de 10 %. Et pour cause, Sabrina Soussan estime que le marché de l’économie circulaire automobile représente 14 milliards d’euros en Europe.
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