Quels enseignements pour le nouvel état-major de PSA ?
Après la nomination de directeurs de marques, Linda Jackson pour Citroën, Yves Bonnefont pour DS et Maxime Picat pour Peugeot, Carlos Tavares a opté par une organisation par "régions" et "métiers", remodelant ainsi l'architecture du comité exécutif de PSA Peugeot Citroën. Un choix sans surprise, qui traduit des convictions dans le management opérationnel et dans le principe du "commitment and target". Une culture héritée de ses années Nissan et Renault, soit dit en passant...
Et Carlos Tavares de mettre les points sur les "i" même par voie de communiqué. "Chaque directeur opérationnel sera responsable du résultat économique et du management des ressources du groupe dans la région, incluant les activités économiques et commerciales."
Six directeurs opérationnels de régions ont ainsi été confirmés ou nommés, tous membres de facto du comité exécutif et rapportant à Carlos Tavares. Carlos Gomes reste en charge de l'Amérique latine, tandis que Grégoire Olivier chapeautera la Chine et l'Asie du Sud-Est, Christophe Bergerand l'Eurasie, Denis Martin l'Europe, Jean-Christophe Quémard le Moyen-Orient et l'Afrique. Pour la région Inde-Pacifique, Carlos Tavares a opté pour un recrutement externe, en la personne d'Emmanuel Delay, en provenance de Philips, mais surtout ancien de... Nissan.
Au niveau de l'organisation par métiers, sont confirmés ou nommés : Yannick Bezard aux Achats, Jean-Baptiste de Chatillon aux Finances Systèmes d'Information, Gilles le Borgne à la R&D, Philippe Dorge aux RH, Pierre Todorov au Secrétariat général, Patrice Lucas aux Programmes et Stratégie, et Yann Vincent pour l'Industrie et la Supply Chain. Yann Vincent a été débauché chez Alstom et travaillait auparavant chez... Avtovaz et Renault.
En outre, au niveau des directions Métier Monde, Jonathan Goodman est confirmé à la Communication, Jean-Pierre Ploué au Style et Philippe Pelletier à la Qualité.
Selon un consultant en ressources humaines travaillant au sein d'un cabinet de recrutement international spécialisé dans le top management, deux éléments principaux méritent d'être soulignés. Tout d'abord, pour la phase de redressement du groupe, l'expérience a été privilégiée et les quadras ambitieux évoluant au sein du groupe devront donc savoir être patients tout en se mettant en avant pour être en première ligne lors du deuxième cycle du Plan. Par ailleurs, les promotions restent très franco-françaises, ce qui peut s'expliquer par un relatif manque d'attrait du groupe, mais ce qui annonce aussi une future phase d'internationalisation du management, Carlos Tavares ayant retenu les leçons de son passage au sein de l'Alliance.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.