Quelles perspectives pour le marché de l'occasion en France ?
Le marché de l'occasion est-il en crise ? Pas vraiment. Au cumul depuis le début de l'année, les ventes ne reculent que de 1,7 % et un rebond est attendu dès septembre. Mais force est de constater qu'après les bons crus de ces dernières années, près de 6 millions d'unités écoulées en 2015 et 2016, le dynamisme entrevu tend à s'essouffler, selon une étude réalisée par Xerfi sous le titre "Le marché VO à l'horizon 2021, digitalisation de l'offre, nouveaux entrants, percée du leasing : quelles perspectives pour le marché et ses acteurs ?".
Selon les prévisions de Xerfi, le marché devrait s'établir à +0,4 % cette année et descendre encore un peu l'an prochain (+0,3 %). "Il faudra patienter jusqu'en 2019 pour que la dynamique des ventes repasse au-dessus de 1 %", estime Xerfi, qui voit ce marché de la seconde main croître de 1,2 % en 2020 et de 1,3 % en 2021.
Au-delà de ces considérations volumétriques, Xerfi voit une bonne nouvelle pour les professionnels. "Aujourd’hui, environ 85 % des voitures achetées par les particuliers sont des véhicules d’occasion. Au sein du marché, les véhicules anciens souffrent des évolutions réglementaires comme la prime à la conversion, le durcissement du contrôle technique ou encore les restrictions de circulation. A l’inverse, la part des véhicules récents progresse, alimentée entre autres par l’essor du secteur de la location de véhicules et par celui de la vente en LOA de VN. Conséquence notamment de cette hausse des ventes de VO récents, la part de marché des professionnels sur le marché se renforce rapidement au détriment des transactions entre particuliers", explique Xerfi, qui parie sur l'augmentation de la part des professionnels d'ici 2021 : "Celle-ci atteindra 41 %, favorisée notamment par l'arrivée sur le marché d'un nombre croissant de VO issus de la vente en LOA de voitures neuves."
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