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Constructeurs

Qoros : il faudra encore attendre…

Publié le 11 avril 2013

Par Tanguy Merrien
3 min de lecture
Les voitures de ce constructeur chinois, présent pour la première fois à Genève, ne rouleront pas en Europe de l’Ouest avant 2015. Voire plus, car si produits il y a, les importateurs tardent à se faire connaître…
Volker Steinwascher, Executive Vice Président de Qoros.

Lors des journées Presse du dernier salon de Genève, le stand Qoros suscitait la curiosité. En effet, depuis la vaine tentative de Landwind en 2006, aucune marque chinoise n’a tenté de revenir sur la scène européenne, considérée comme une véritable quête du Graal pour des constructeurs en manque de légitimité sur le plan international.

Alors c’est à grand coup de communication que Qoros, nouvelle marque chinoise née de l’association de Chery et de quelques investisseurs israéliens, présentait en avant-première sa première berline Q3. Une compacte tricorps de 4,83 mètres de long destinée à être produite dans un premier temps à 150 000 exemplaires pour les marchés internationaux, mais dont la production pourrait atteindre les 450 000 unités.

Au tour des chinois ?

En tout cas, si l’on en croit Volker Steinwascher, Executive Vice Président de Qoros : “Notre but est de croître solidement avant de nous fixer des objectifs et des ambitions. Nous avons constaté que la perception des marques chinoises avait changé ici en Europe, c’est pourquoi nous avons décidé que c’était le moment de venir”, a notamment expliqué celui qui fut l’ancien président de Volkswagen aux USA, avant d’ajouter : “Après les Japonais, les Coréens, c’est désormais le tour des Chinois.” Le dirigeant semble convaincu de la réussite de Qoros en Europe et il avance son plan : “Nous irons marché par marché. D’abord l’Europe de l’Est, puis l’Ouest. Ensuite, nous lancerons plusieurs modèles à un rythme d’un véhicule tous les six mois. A plus long terme, nous pourrions même envisager un siège européen.” En premier lieu, les marchés polonais, tchèque et slovaque semblent dans le viseur du Chinois, “dès la fin de cette année, au plus tard en 2014”, avance Stefan Steinwacher. Quant à l’Europe de l’Ouest, les premières Qoros ne rouleront pas sur nos routes avant 2015. Mais pour l’heure, l’aventure Qoros ressemble avant tout à une histoire de communication.

Quel importateur ?

Si les dirigeants mettent en avant les véhicules qu’ils qualifient de “Premium, au même niveau que les produits Volkswagen”, ils restent très discrets quant à la distribution de la marque. Ils annoncent “être en contact avec une vingtaine d’importateurs”, mais aucun n’avance de noms précis. Si Qoros a choisi Genève pour sa première européenne, on est en droit de penser au Suisse Emil Frey, spécialiste de l’importation des marques asiatiques. Quant au succès immédiat de Qoros en Europe, le doute est permis pour une entreprise qui, certes, a investi 500 millions d’euros depuis sa création en 2007, mais qui n’a encore rien démontré sur son marché local et encore moins au niveau international. L’échec de la commercialisation de Landwind, présent dans tous les esprits, pourrait une fois encore se répéter.

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