PSA s’interroge sur l’avenir des usines britanniques Vauxhall
Lors de son rachat des marques Opel/Vauxhall, les intentions de PSA étaient claires : amener ses marques à retrouver de la rentabilité à l’horizon 2020. Ce qui passe notamment par une optimisation de l’outil industriel. C’est dans ce cadre que Carlos Tavares, président du directoire du groupe, a annoncé en octobre qu’il supprimerait 400 emplois dans l'usine d'Ellsmere Port qui en compte 1 900. Une deuxième mauvaise nouvelle est venue s’abattre le 8 janvier avec la suppression confirmée de 250 emplois supplémentaires. Des annonces qui ont attisé les peurs de fermetures d’usines.
Len McCluskey, secrétaire général du principal syndicat britannique Unite, a réaffirmé son intention de "perturber les ventes de PSA au Royaume-Uni" si jamais le groupe français fermait une des usines britanniques de Vauxhall. Dans l’optique de calmer les esprits, Carlos Tavares l'a rencontré à Paris pour évoquer le projet de redressement des usines Vauxhall en Grande-Bretagne.
La compétitivité des usines menacée par le Brexit
"La rencontre avec Monsieur McCluskey a été l'occasion d'établir un dialogue franc et constructif pour étudier comment retrouver la compétitivité des sites de production de Vauxhall au Royaume-Uni en termes de performance coût/qualité. Et ce, dans le contexte d'un environnement économique instable", explique PSA dans un communiqué.
Selon le syndicat, le groupe aurait réaffirmé son engagement de ne pas fermer de sites industriels au Royaume-Uni. De bons augures pour l’usine de Ellsmere Port, touchée par les premiers licenciements, et qui fabrique des Astra Sports Tourer dont le cycle de vie s’achevera en 2021. PSA doit se prononcer cette année sur la possible affectation de la production d’un nouveau modèle, dans un contexte où le Brexit, synonyme de potentiels droits de douane élevés, fait peser des incertitudes sur la capacité des usines britanniques à rester compétitives. D'autres réunions sont prévues pour pousuivre l'appplication du plan de redressement des sites de production de Vauxhall.
L'industrie automobile britanique mange son pain noir
PSA n'est pas le seul constructeur à s'inquiéter de la viabilité de ses usines britaniques. Jaguar Land Rover vient d'annoncer la réduction dès le deuxième trismestre de la production de son usine d'Halewood pendant une durée indéterminée. En cause : des ventes pas à la hauteur des ambitions, une hausse de la taxation sur le diesel particulirement désavantageuse pour des marques largement tournées vers cette technologie, mais aussi le Brexit et ses incetitudes.
Pour rappel, cette usine qui produit notamment les Range Rover Evoque et Discovery Sport, avait bénéficié en 2014 d'un investissement massif d'un peu moins de 300 millions d'euros...
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