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Constructeurs

PSA premier groupe européen en septembre

Publié le 17 octobre 2018

Par Alice Thuot
4 min de lecture
Le catastrophique mois de septembre du groupe Volkswagen a permis au français PSA, qui avait mieux anticipé le cycle WLTP, de monter sur la première marche du podium en Europe.
Le fort recul des immatriculations du groupe Volkswagen a permis à PSA de devenir le premier groupe automobile européen en septembre.

 

C’est une date dont on se souviendra longtemps chez PSA : en septembre, le groupe français s’est hissé à la place du premier groupe automobile au sein de l’Union européenne. Avec 198 988 véhicules vendus, PSA n’a vu ses immatriculations reculer “que” de 7,7 %, là où beaucoup de ses concurrents ont accusé des reculs à deux chiffres. Et ce, pour deux raisons : en juillet et août, PSA n’a pas été de ceux, qui, inquiets de l’imminente application du cycle d’homologation WLTP, ont pressé les immatriculations tactiques. Et a donc enregistré des performances cohérentes et constantes, qui lui permettent aujourd’hui de ne pas accuser un contrecoup tel que le connaissent la plupart des constructeurs.

 

Soutenue également par sa gamme grandissante de SUV, chaque marque du groupe PSA a su limiter les dégâts dans un contexte d'un plongeon global du marché, de -23,5 %, soit 1 091 220 unités. Du côté de la marque au lion, le recul s’est limité à 4,3 %, soit 71 854 unités, baisse encore plus contenue pour Citroën, de 3,4 % avec 43 385 VP. Opel a davantage souffert avec une chute de 11,2 %, toutefois moindre par rapport à celle de DS Automobiles, à -34,5 % et 3 034 unités.

 

Le grand plongeon du groupe Volkswagen

 

Des diminutions toutes relatives au regard de celles enregistrées par les autres groupes et notamment ceux qui ont joué durant l’été la carte des canaux tactiques. A commencer par le plus grand concurrent de PSA : Volkswagen. L’Allemand a vu ses immatriculations chuter de 48 % en septembre, soit 171 963 unités contre 330 527 à la même période de l’année précédente. Les pires performances ont été attribuées aux premium, dont Porsche (-68,8 % et 1 817), mais aussi Audi (-60,7 % -30 138). Sans compter les impressionnants reculs de Volkswagen (-52,2 % -73 010), de Seat (-31,8 % -21 548) et de Skoda (-28,1 % -45 307).

 

Logiquement, FCA, qui avait également beaucoup misé sur les immatriculations tactiques, se retrouve à la peine en septembre. Le recul atteint 31,9 %, soit 60 400 immatriculations avec des fortes baisses chez quasiment toutes les marques, exceptée Jeep (-8,5 %). Nissan est dans la même situation avec une chute de 45 %, à 34 640 unités contre 63 567 en septembre 2017.

 

Renault n’est pas épargné

 

Si l’heure est aux réjouissances pour PSA, du côté de l’autre Français, c’est la soupe à la grimace. Renault a vu ses immatriculations lourdement chuter de 27 %, soit 94 964 VP contre 215 585 unités en septembre 2017. Aucune marque n’a été épargnée : Lada a affiché un recul de 21 %, la marque au losange de 31,7 %, à 64 575 unités, et Dacia de 14,6 %, à 30 008 VP. A noter également les moindres contre-performances de Ford (-13,7 % et 77 936 unités), Daimler (-11,8 % et 85 439 unités), BMW (-8,6 % et 99 371 VP), Honda (-26,6 % -11 762) et même de Hyundai (-10,9 % -45 832). Toyota s'est montré relativement stable, à -1,2 % et 66 681 VP immatriculés, tout comme Jaguar Land Rover (-1,7 % et 26 757 unités).

 

En définitive, peu de marques ont réussi à rester dans le vert en septembre. Ils sont au nombre de trois : Kia et Volvo avec une croissance similaire de 2,9 % et des volumes respectifs de 48 012 et 26 606 unités, mais surtout Jaguar avec une hausse fulgurante de plus de 35 %.

 

Volkswagen toujours loin devant en 2018

 

Toutefois, cette première position de PSA au niveau européen revêt un caractère plutôt exceptionnel. Sur les neuf premiers mois de l'année, le groupe Volkswagen domine, et de très loin, avec 2 894 664 VP immatriculés, soit une augmentation de 5,6 % par rapport à 2017. PSA, boosté par l'intégration des immatriculations de Opel/Vauxhall, a affiché pour cette période un bond de 54,9 %, toutefois très loin d'être suffisant pour rattraper le numéro un européen. Le Français a ainsi immatriculé 1 930 440 VP. Le groupe Renault est resté en troisième position de ce palmarès européen avec une croissance de 6,5 % et 1 276 053 unités.

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