Pourquoi Gefco se détache un peu plus de PSA
Le projet d’introduction en Bourse de Gefco, évoqué en octobre dernier, est en passe de prendre une autre dimension. En effet, le logisticien vient d’annoncer le lancement officiel de ce projet via l’enregistrement de son document de base après de l’Autorité des marchés financiers. Cette opération d’introduction en bourse qui, selon Luc Nadal, président du directoire, devrait permettre à l’entreprise de "mieux saisir les opportunités de croissance et d'améliorer son positionnement de leader de la logistique automobile et, plus largement, du secteur de la logistique". En effet, la transformation de Gefco, a été, en quelques années seulement, radicale.
Après avoir traversé une période difficile se soldant par la mise en place de trois plans sociaux entre 2015 et 2017, Gefco a connu un forte hausse de son bénéfice net ces deux dernières années. Après avoir enregistré un bénéfice net de 78,1 millions d’euros et un chiffre d’affaires de 4,4 milliards d’euros en 2017, l’ex-filiale de PSA prévoit pour l'exercice 2018 une croissance de 4 % de son chiffre d'affaires en 2019 et un bénéfice avant intérêts et impôts (EBIT) de 160 millions d’euros. Une croissance qui devrait être pérenne puisque Gefco s’est fixé ce même objectif de croissance de chiffre d’affaires pour les deux années suivantes.
Plus que 10 % restants pour PSA?
Une renaissance de l’entreprise à mettre sur le compte d’une stratégie forte de diversification. Historiquement centré sur la logistique automobile, le groupe a déployé ses solutions sur une variété de secteurs logistiques verticaux et de client tels que l’industrie, la technologie, la pharmacie, la santé ou encore l’aérospatial. Ainsi, en 2017, PSA ne représentait plus que 56 % du chiffre d’affaires du logisticien. Ce qui explique aussi que, dans le même temps, la structure du son capital ait grandement évolué.
L’ancienne filière de PSA, a franchi un cap en 2012, date à laquelle la compagnie ferroviaire RZD avait acquis 75 % de son capital pour 800 millions d’euros, laissant à PSA le dernier quart. Et cette opération d’introduction en Bourse risque bien de changer encore la donne : l’actionnaire principal, RZD, envisage de réduire sa participation à 50 % à l’issue de l’introduction en Bourse, tandis que le participation de PSA tomberait à moins de 10 % du capital, avec un garantie que ce solde de participation soit stable pendant deux ans. Une évolution qui, finalement, ne déplairait pas à PSA. Pour rappel, le groupe automobile avait annoncé il y a quelques mois réfléchir à vendre sa part restante au capital de Gefco. Le cordon semble donc bel et bien coupé.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.