Porsche Boxster : Encore plus Porsche
...Christian Dau, le directeur des relations publiques de Porsche. Cette voiture de sport a permis à Porsche de redresser la barre." D'un point de vue boursier, de l'automne 1996, date de lancement du Boxster, au 7 novembre 2004, date de l'officialisation de la deuxième génération, l'action du constructeur bavarois a progressé de 858 % ! En huit années, près de 160 000 Boxster ont été livrés dans le monde entier, dont plus de 2 800 en France. Pour confirmer ce succès, Porsche n'a donc pas fait le choix d'une révolution, mais d'une évolution. Et tout a évolué puisque pas moins de 80 % des pièces du Boxster sont nouvelles. Premier symbole, le regard. Le nouveau Boxster veut s'émanciper définitivement de la 911 avec une face avant distincte. En effet, après que le premier roadster et la 911 type 996 eurent partagé les mêmes optiques, les designers de Stuttgart ont choisi de différencier davantage ces deux modèles. Une intention louable, mais qui n'est pas flagrante dans les traits ! La rondeur des optiques de la 911 n'est pas loin. Cependant, ce n'est en rien un handicap. Le changement est plus visible à l'intérieur avec une planche de bord entièrement repensée. Une refonte qui est également d'actualité sous la belle robe de ce roadster.
Performances et électronique en hausse
La première trahison des évolutions mécaniques vient des nouvelles prises d'air sur les ailes arrière. Une suggestion de puissance finalement bien réelle. "Les deux 6 cylindres respirent mieux et plus profondément", décrit d'une manière imagée Helmut Wiedmaier, chef de projet gamme Boxster. En effet, les deux mécaniques disponibles, le 2,7 l et le 3,2 l, développent respectivement 240 et 280 ch, permettant au Boxster d'afficher des performances qui en font toujours une référence sur le segment des roadsters de luxe. Le Boxster peut passer de 0 à 100 km/h en 6,2 secondes et croiser sur les autoroutes allemandes à 256 km/h. Pour la version S, les performances passent à 5,5 secondes et 268 km/h ! Une amélioration des chiffres que Walter Rohrl, champion du monde des rallyes en 1982 et essayeur maison, a mis en évidence sur la boucle Nord du Nurburgring avec un temps de 8,28 minutes, soit 10 secondes de moins qu'avec la première génération. Une efficacité également rendue possible grâce au travail réalisé sur des boîtes et le comportement routier. Aux côtés d'une boîte 5 vitesses revue et corrigée sur le Boxster, le Boxster S propose une boîte 6 vitesses qui est automatiquement associée au PASM (Porsche Active Suspension Management). Egalement issu de la 911, le pack Sport Chrono permet d'adopter des réglages encore plus sportifs. Ainsi, les papillons réagissent plus vite à l'accélération ou à la décélération et le PSM (Porsche Stability Management) laisse plus de largesse grâce aux seuils d'intervention des systèmes électroniques reculés. Mais ce n'est pas fini, le Boxster cache encore une première : le PCCB (Porsche Ceramic Composite Brake). Le roadster de Porsche peut bénéficier des freins céramique pour 8 073 euros supplémentaires ! Une option à ajouter aux 45 034 euros du Boxster ou aux 53 525 euros de la version S. Des prix que Christian Dau trouve cependant avantageux pour le client puisque, avec une dotation de série plus généreuse comptant notamment le PSM, la climatisation, un ordinateur de bord et une radio CD, les tarifs affichés sont inférieurs de 9 % pour le Boxster et de 6 % pour le Boxster S.
Le Boxster est toujours majoritairement fabriqué en Finlande
Le roadster sauveur de Porsche semble donc bien né et devrait encore permettre à la marque d'afficher des records sur l'exercice en cours. Même si le constructeur n'a pas encore donné ses prévisions pour 2004/2005, le chiffre de 15 000 unités (dont 40 % de S) a été avancé par le constructeur. Il faut cependant rappeler que le Boxster s'est vendu à 12 988 unités en 2003/2004 et à 27 865 exemplaires en 2000/2001, sa meilleure année. Si cet objectif semble réalisable, un éventuel bonus dépendra, selon le constructeur, de la conjoncture globale, notamment sur le marché américain où le nouveau Boxster prendra la route le 15 janvier prochain. Une chose est toutefois sûre, quel que soit le succès du Boxster, il sera encore en partie fabriqué chez Valmet Automotive, en Finlande. Dès le lancement du Boxster en 1996, Porsche savait que l'usine de Stuttgart-Zuffenhausen, où est également assemblée la 911, ne pourrait répondre à la demande. "Avec Valmet Automotive, nous avions trouvé à l'époque un partenaire compétent, répondant à nos exigences de qualité élevées dans le montage et qui construit aujourd'hui encore une grande partie de nos Boxster", explique Christian Dau. En effet, si l'on devait faire une moyenne depuis l'existence du Boxster, près de 80 % des roadsters sont sortis de l'usine finlandaise. Sûrement l'une des explications de la rentabilité exceptionnelle de Porsche.
Christophe Jaussaud
ZoomPorsche négocie également sur l'emploi "Les postes qui se libèrent dans la production ne seront pas pourvus, car nous avons déjà beaucoup amélioré la productivité et cela nous permet à ce jour de fabriquer davantage de voitures à effectif stable", a indiqué Wendelin Wiedeking, le président du directoire de Porsche AG. Dans l'entretien qu'il a accordé au Financial Times Deutschland, aucun chiffre n'a été avancé par le président de Porsche, qui justifie cette amélioration de productivité par la nécessité de faire face aux effets d'un dollar faible. Il faut en effet rappeler que Porsche réalise près de la moitié de son chiffre d'affaires (6,35 milliards d'euros en 2003/2004) en zone dollar. Selon Wendelin Wiedeking, l'allongement de la durée du travail est aussi en négociation : "Nous menons des discussions intensives avec les salariés, par exemple sur la célèbre pause de 5 minutes par heure prévue par les accords tarifaires de la branche métallurgie dans l'Etat du Bade-Wurtemberg, le berceau de Porsche." Décidément, rien n'est épargné à l'industrie automobile allemande ! |
ZoomIndicator, passion de collectionneurs Porsche Design a récemment ouvert l'écrin en titane qui abrite sa dernière création qui n'est autre qu'une… montre ! Ou plus exactement un chronographe qui fait valoir, prouesse inédite, un affichage mécanique/ numérique de la fonction chronométrique. L'idée de cette pièce d'exception est née dans l'esprit d'Ernst F. Seyr, un pilote amateur passionné qui est aussi président-directeur général… d'Eterna ! Le postulat de départ était simple : un pilote doit pouvoir saisir la fonction chronographe d'un simple coup d'œil et dans n'importe quelles circonstances. Les collectionneurs éclairés s'ébahiront devant les sophistications mécaniques de cette montre extrême qui accueille plus de 800 pièces et qui sera fabriquée à 50 exemplaires par an, délai d'assemblage oblige. De leur côté, les béotiens se laisseront peut-être charmer par sa dimension sportive, bestiale et exclusivement masculine ! Enfin, les aficionados de la Carrera GT seront comblés. En effet, comme le souligne Jean-Jacques Weber, président-directeur général de Templus et distributeur Porsche Design en France, "les poussoirs de la montre rappellent les pédales du bolide, le rotor s'inspire de ses jantes, tandis que le bracelet reprend le motif de ses pneus. Indicator est aussi un hommage à la Carrera GT. Mais comme le dicte l'esprit Porsche Design, rien n'est gratuit : tous ces échos à la Carrera GT sont dictés par l'intégration d'une fonction". Bref, de quoi séduire les amateurs. Amateurs fortunés car si le chronographe Indicator reste moins cher que la Carrera GT, il sera néanmoins commercialisé aux alentours de 78 000 €.A.G. |
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