Peugeot au présent de l’indicatif
...devrait même aussi croître sur son marché domestique, d'environ 3,2 % selon les analystes, une première depuis 2001 ! Sur le front du respect de l'environnement, enjeu névralgique et sur-médiatisé jusqu'à la déformation, Peugeot fait aussi partie des premiers de la classe. Figurant à la première ou à la seconde place de toutes les études récentes classant les marques selon leur niveau d'émission de CO2. Ainsi, en France, parmi les dix premiers modèles les plus vendus depuis le début de l'année, émettant moins de 120 g de CO2/km, on trouve quatre modèles Peugeot. Bref, tous les indicateurs semblent au vert, d'autant que la marque s'inscrit dans l'ambitieuse dynamique du Cap 2010 dicté par Christian Streiff. Cependant, une mise en perspective de ce présent rassurant nous mène vers un futur bien plus incertain. En effet, d'un point de vue commercial, il appert que la marque au lion concentre ses ventes trop intensément sur les marchés saturés de l'Europe de l'Ouest. Et à l'exception de l'Amérique Latine, elle est sous-représentée sur tous les autres grands marchés : absente en Amérique du Nord et -largement - distancée par la concurrence en Chine, en Russie et en Inde. Par ailleurs, le médaillé environnemental ne donne pas des gages très fiables pour l'avenir. Un groupe a pris du retard sur le dossier des énergies alternatives et deux marques en pâtissent, en pâtiront. D'ailleurs, vu les investissements nécessaires, le groupe PSA n'a peut-être pas la surface financière idoine pour relever, seul, un défi de cette envergure. En somme, si le ciel est aujourd'hui dégagé, tous les augures qu'on peut y lire ne sont pas bons… Et à l'issue du Cap 2010, il sera grand temps d'inventer un futur plus vindicatif.
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