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Constructeurs

Peugeot 208 GTI : le lion ressort ses griffes !

Publié le 22 avril 2013

Par Tanguy Merrien
4 min de lecture
Trente ans après, Peugeot ressuscite un blason, GTi, et l’adapte à sa 208. La lionne survitaminée aidera surtout Peugeot à renouer avec un certain standing haut de gamme. Car la bombinette, question d’époque, est tout autant chic que sportive.
Sans être trop ostentatoire, la 208 GTi porte en elle tous les ADN sportifs de sa glorieuse aïeule avec en prime un intérieur plus luxueux, plus conforme à l’époque actuelle.

Si, comme l’auteur de ces lignes, vous avez connu les années 80, alors vous vous souviendrez sans aucun doute de LA voiture de sport à la française qui vous avait fait rêver et pousser à passer rapidement votre permis de conduire : la 205 GTi. A cette époque, en 1983 exactement, Peugeot frappe sa citadine d’un blason légendaire de trois lettres (GTi) et l’affuble d’une pétillante motorisation de 1,6 litre de 105 ch puis d’un 1,9 litre de 130 ch (1986). En peu de temps, le lion, qui sort alors ses griffes, va connaître une période faste. Outre le succès de la citadine (plus de 5 millions d’unités produites entre 1983 et 1998), la 205 GTi va donner à la marque ses lettres de noblesse, d’autant plus que sa version extrême, la Turbo 16, raflera tout ou presque au Championnat du monde des rallyes (1985 et 1986) puis en rallye-raid (Dakar 1987 et 1988). Rapidement, la petite sportive va devenir un mythe qui marquera son époque (298 345 unités produites). Un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître…

Une interprétation moderne

Alors, quand Peugeot décide de faire renaître cette année l’emblème GTi pour sa 208, c’est toute une sensation de “revival” qui nous saisit. Bien sûr, les plus nostalgiques, pour ne pas dire passéistes, pourront toujours arguer que “c’était mieux avant”, regrettant les “happy eighties”, mais la marque a aussi besoin de marquer le coup : le lion a décidé de renouer avec le haut de gamme et un certain standing, alors quoi de mieux pour cela que la “GTi” ? “Notre objectif était de donner du plaisir de conduite sportive, qui parle immédiatement à tous les amateurs : puissance, réactivité, sonorité… 205 GTi a été notre inspiration, 208 GTi son interprétation moderne”, résume ainsi Gaëtan Demoulin, responsable Synthèse Clients, pour expliquer la démarche de la marque. Car, pour cette dernière, il n’était pas question de ressusciter une légende sans s’adapter aux exigences, disons même contraintes, actuelles. Si les performances sportives – on va y revenir – ne sont pas éludées, l’aspect général de la voiture ne surprend pas plus que cela. Bien entendu, le sigle GTi (sur l’enjoliveur de custode), le béquet arrière ou les lécheurs chromés de vitre sont autant de signes qui différencient, à l’extérieur, la sportive de la citadine. Idem à l’intérieur du véhicule où l’ambiance GTi est de mise dans un habitacle plus sportif que la 208 : abondance du chrome et du rouge, surpiqûres du sigle, planche de bord, etc. Mais, dans l’ensemble, le confort très présent à bord fait de la 208 GTi une bombinette bien chic.

Du plaisir à la française

Non, l’essentiel de la 208 GTi réside évidemment dans son comportement et les sensations qu’elle procure. Avec sa petite masse, 1 160 kg, et un bon moteur 1,6 l THP de 200 ch, le rapport poids/puissance fait des merveilles. En plus de cela, le conducteur bénéficie d’une assise parfaite. Une fois la clé tournée, un joli bruit vous rappelle quelques vieux souvenirs. Ensuite, place au plaisir. Sportive, certes, mais contrairement à son aïeule, la 208 GTi peut être confiée à tout le monde. Son châssis, ses suspensions fermes, ses reprises et accélérations, et une direction chirurgicale vous rappellent néanmoins à qui on a affaire. Ses performances le prouvent également : le 0 à 100 km/h est réalisé en moins de 7 secondes et le 0 à 1 000 m en 27 secondes. Seul défaut contemporain : sa consommation. Si Peugeot annonce officiellement un 5,9 litres aux 100 km, on peut difficilement s’en contenter avec un tel jouet. Un jouet abordable d’ailleurs, puisque Peugeot place sa 208 GTi à un tarif de 24 500 euros, soit juste en dessous de sa principale concurrente française, la Clio 4 RS (lire l’essai ci-contre). N’en déplaise aux conservateurs, Peugeot a réussi son retour sur le marché des sportives du segment B sur lequel la 208 GTi devrait, selon la marque, s’écouler à hauteur de 2 300 unités en France et près de 10 000 en Europe. Et si la nostalgie vient se mêler à la conquête, le mythe GTi pourrait alors s’offrir une seconde vie.

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EN BREF - 208 GTi

Segment de marché
Citadines Sportives Segment B
Date de lancement
Disponible depuis le 8 mars
Objectif 2013
2 300 unités
Principales Concurrentes
• Ford Fiesta ST 182 ch : 23 700 €
• Mini Cooper S 184 ch : 24 800 €
• Clio 4 RS 200 ch : 24 990 €
• Seat Ibiza Cupra 180ch : 21 950 €

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