Peugeot 208 : Choix cornélien, vraiment ?
“C’est un restylage qui s’imposait, mais nous l’avons réalisé sans nous précipiter. C’était aussi une façon de caler le modèle avec les nouvelles réglementations sur les moteurs Euro 6”, explique-t-on chez Peugeot pour justifier cette nouvelle 208. C’est aussi pour redonner de l’élan à une 208 dont les ventes semblent marquer le pas depuis quelque temps.
En mai dernier, la citadine du lion n’a été écoulée qu’à 6 004 exemplaires (- 12,52 %) et ses immatriculations reculent depuis le début de l’année (- 1,9 %). Certes, avec 36 262 unités vendues (en 2015, à fin mai), la 208 reste le premier pilier de la marque Peugeot. Cependant, si elle reste le deuxième véhicule le plus vendu du segment B, la 208 n’en est pas moins décrochée dans la hiérarchie par la Clio (46 701 unités à ce jour en 2015) et doit faire face à une concurrence de plus en plus difficile. D’abord naturelle avec les Clio, Polo, Corsa, Yaris et consorts, mais également nouvelle, avec l’essor des SUV urbains comme le Captur (3e véhicule du segment B) ou son propre “petit frère”, le 2008, (4e modèle du segment B).
Un lifting s’imposait pour une 208 lancée fin 2011, qui a déjà été vendue à un million d’exemplaires à travers le monde et dont la réussite est prépondérante pour les résultats commerciaux de la marque, aussi bien en France qu’en Europe. Ainsi, comme pour la plupart des restylages, peu de changements, mais suffisamment pour redonner du relief au véhicule. “Pas de profondes révolutions, certes, mais elle va offrir de nouveaux équipements technologiques pas forcément disponibles sur ce segment, et surtout, une nouvelle gamme de moteurs”, avait résumé Maxime Picat (JA n° 1221), directeur général de Peugeot, à l’occasion de la présentation de cette nouvelle 208 à Genève. Ainsi, un nouveau bouclier, une nouvelle calandre et de nouvelles optiques viennent rajeunir cette citadine. A l’intérieur, c’est également une cure de jouvence, dirons-nous 2.0, avec une planche de bord articulée autour d’un écran tactile de 7’’ plus actuel et plus moderne pour naviguer plus facilement entre les différents menus. On appréciera enfin l’ambiance plus lumineuse à bord.
Quel choix ?
Mais sans faire injure aux designers de la citadine, on préférera saluer ses ingénieurs, qui l’ont équipée d’une nouvelle palette de moteurs essence et Diesel tout aussi performants les uns que les autres et satisfaisant donc à la norme Euro 6. La gamme 208 s’enrichit ainsi de deux moteurs 1,6 l BlueHDi de 75 et 100 ch dont les émissions de CO2/km s’affichent respectivement à 90 et 87 grammes, et dont “les versions à très basse consommation n’émettent que 79 g de CO2/km pour une consommation de 3,0 litres aux 100 km”. Pour ceux que le Diesel rebute, Peugeot a équipé sa citadine d’un nouveau moteur 3 cylindres essence avec le PureTech 1,2 litre de 110 ch, qui pourrait bien être la surprise du chef tant ses performances, son agilité et son comportement lui siéent à merveille. Précision d’importance, cette version ne démarre qu’au tarif de 19 050 euros… De quoi cependant accélérer la nouvelle donne dans le match Diesel/essence. En effet, depuis le début de l’année, les ventes essence ont pris le dessus dans le mix total de la 208 (50,4 %). Un rapport complètement inversé par rapport à 2012, où la part du Diesel était encore de 79,2 %. Et ce n’est peut-être pas fini : chez Peugeot, on parie déjà, à terme, sur une prise de pouvoir de l’essence à hauteur de 75 %…
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EN BREF - Peugeot 208
Date de lancement
11 juin
Segment de marché
Segment B (citadine)
Objectif
75 000 (année pleine)
Principales concurrentes de la Peugeot 208 1,2 PureTech 110 ch Allure : 19 050 €
• Renault Clio Tce 90 Intens : 18 050 €
• Volkswagen Polo 1.2 TSI 110 Sportline : 20 650 €
Prix
Diesel - de 16 000 à 23 550 €
Essence - de 13 200 à 22 400 €
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