S'abonner
Constructeurs

Pas un jour sans une ligne… suite

Publié le 31 octobre 2008

Par Christophe Jaussaud
3 min de lecture
L'hémorragie continue. Les périodes de chômage technique, les non-renouvellements d'intérimaires mais aussi les suppressions de postes s'accélèrent. Même Dacia s'y met.Les perspectives pour cette...
L'hémorragie continue. Les périodes de chômage technique, les non-renouvellements d'intérimaires mais aussi les suppressions de postes s'accélèrent. Même Dacia s'y met.Les perspectives pour cette...
...fin d'année et la suivante s'assombrissent encore un peu plus. Même Dacia s'y met. En effet, la marque du groupe Renault, pourtant abonnée à la croissance, va stopper sa production roumaine pendant 4 jours. Les 30 et 31 octobre ainsi que les 13 et 14 novembre prochains permettront de s'adapter "à la demande commerciale", a indiqué un porte-parole de la marque. Des réductions de production que la maison mère Renault applique également. Le Losange va fermer ses 15 usines européennes afin de réduire de 20 % ses sorties de chaîne sur le dernier trimestre. Les sites de Flins, Douai, Sandouville, Maubeuge et du Mans seront stoppés deux semaines. Celui de Valladolid, en Espagne, une dizaine de jours. Enfin ceux de Bursa en Turquie et Novo Mesto en Slovénie se contenteront de deux jours de fermeture. Même chose chez PSA où la production européenne va être réduite de 30 % par rapport aux plans initiaux. Ainsi, tous les sites du groupe vont connaître d'ici la fin de l'année entre 2 à 18 jours de chômage technique. Sochaux ayant la palme avec 18 jours. Viennent ensuite Hordain avec 16 jours, Madrid avec 15, Mulhouse avec 14, Vigo avec 12 etc. Même le site de Trnava en Slovaquie est touché. Une situation qui pousse également les constructeurs à ne pas renouveler des intérimaires voire à mettre fin à leur contrat par anticipation. Ainsi, 300 intérimaires de l'équipe de nuit du site de Mulhouse ont vu leur mission prendre fin vendredi dernier.

"Jamais les perspectives n'ont été aussi mauvaises et incertaines"

Chez Volkswagen, Martin Winterkorn a démenti la rumeur concernant 25 000 intérimaires, rappelant simplement que 750 postes étaient concernés. Toutefois, le patron du groupe, aurait annoncé à de nombreux dirigeants réunis à Wolfsburg, que "nous n'allons pas être épargnés par de sévères entailles (…) Nous allons, dans un premier temps, réduire nos investissements structurels et nos capacités". "Jamais les perspectives n'ont été aussi mauvaises et incertaines", a-t-il conclu. Sûrement le même constat qui a conduit Daimler à fixer à 5 semaines d'arrêts de production autour de Noël. Les sites du groupe seront donc fermés du 11 décembre au 12 janvier. "La crise financière se transforme en crise économique", a indiqué Dieter Zetsche, le patron du groupe, provoquant une chute dramatique sur plusieurs de nos marchés clés ces dernières semaines."

De l'autre côté de l'Atlantique, les nouvelles ne sont pas meilleures. En effet, GM vient encore d'annoncer le licenciement de 1 600 personnes dans trois de ses usines américaines. Quant à son éventuel futur partenaire, Chrysler, après 1 800 suppressions annoncées dans son usine de Toledo, c'est 5 000 postes supplémentaires qui vont être supprimés. Le constructeur a annoncé qu'il voulait réduire d'1/4 ses effectifs d'administratifs et d'intérimaires et précise qu'il compte sur des départs volontaires dès le mois de novembre, mais si le nombre n'est pas atteint cela pourrait conduire à des licenciements secs en décembre. Pour ceux qui en doutaient encore, la crise est bien là.

Photo : PSA et Renault vont respectivement réduire leur production européenne de 30 et 20 % grâce à de mesures de chômage technique. L'usine de Mulhouse, qui produit notamment les 308 et C4, en plus de fermer ses portes pendant 14 jours va perdre 300 intérimaires.

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle