Opel : l’Agila change de bouille
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Avec 440 000 unités vendues depuis 2000 en Europe, dont 30 000 en France, l'Agila, première génération, a connu une carrière de manière plutôt honorable. Cette nouvelle version entend pourtant changer les choses. Opel a en effet choisi de démarquer son "minispace" de son cousin, le Suzuki Splash, dont il découle. "Agila est entre deux segments. Elle a la taille d'une Yaris. Elle est plus grosse que Mini, que Panda, que Aygo, mais plus petite que Modus", nous dit-on pour tenter de situer le positionnement, tout en insistant sur la polyvalence de l'habitacle. Pourtant les choses sont claires, ou presque. Le mini monospace d'Opel conserve de grandes similitudes avec le Suzuki Splash, remplaçant du feu Wagon R+, mais aussi avec la Swift, dont la plate-forme a servi de base technique commune. Côté allemand, l'Agila complète donc l'offre des voitures de moins de 4 mètres du constructeur. Corsa, côté Fun, Agila, côté pratique ? Une dichotomie de moins en moins véritable, au regard de l'effort porté sur le design et l'équipement de cette nouvelle Agila. "Le marché des petits véhicules est tellement important que nous devons avoir le choix si nous voulons faire du volume", résume Yves Oursel, directeur marketing Opel France. A cheval entre les segments des citadines et des mini monospaces, représentant respectivement 6,8 % et 4 % du marché européen, l'Agila joue en effet sur des tableaux très porteurs, tout en ne tranchant pas entre le style et l'utile. Plus ronde et joviale que sa devancière, l'Agila sait en effet jouer la carte de la polyvalence, même si celle-ci perd un peu de son volume de chargement.
L'OPEL AGILA EN BREF
19 avril citadine - minispace
Renault Modus 1,2 l Expression 75 ch (13 800 euros), Peugeot 1007 1,4 l Sporty 75 ch (15 550 euros), Fiat Panda 1,2 l Alessi 60 ch Suzuki Splash GL 1 l 65 ch (9 890 euros). - De 10 600 à 13 400 euros en essence - 14 100 euros en Diesel |
Plus longue mais avec un coffre plus petit
D'emblée, ses courbes font oublier les formes anguleuses de la première génération et lui confèrent un tout autre dynamisme sans toutefois changer de dimension. Ou presque. Avec 3,74 m, elle gagne toutefois 24 cm en longueur, 6 centimètres en largeur, mais elle perd sept centimètres en hauteur. Des mensurations influant de fait sur le caractère énergique du véhicule. Agila est aujourd'hui plus "élancée", avec pour témoin un coefficient aérodynamique (Cx) de 0,32. Ceci étant, Opel répète à l'envie que l'Agila à "cinq portes et cinq places". Comme pour marquer l'équilibre entre le style et l'habitabilité. Agila constitue la base de l'offre monospace du constructeur allemand. Suivent en effet le Meriva (4,05 m) et le Zafira (4,47 m). Et, à ce titre, le passage à la nouvelle génération ne pouvait pas se réaliser avec une perte de place pour les passagers, arrière notamment. Mission accomplie. Il s'est fait au détriment du coffre, qui passe quant à lui de 240 à 225 dm3, et de 1 200 à 1 050 lorsque l'on rabat la banquette arrière.
Projecteurs ronds, blocs optiques en amande, la face avant affiche également un rajeunissement. Même si celui-ci se montre moins poupon que chez Splash, grâce à (ou à cause de) cette nervure centrale sur le capot, que l'on retrouve chez de nombreux modèles de la marque au Blitz. A l'arrière, la vitre plonge en V. C'est une autre différence avec sa concurrente japonaise. Mais cette quête de jeunesse ne se cantonne pas aux lignes extérieures. Car, dans l'habitacle, l'univers quasi austère du précédent modèle n'est plus. Compteur de vitesse et compte-tours (extrait de la planche de bord) ont désormais des airs de Mini, ou de Smart. La console centrale adopte un style beaucoup moins rigide. Et la sellerie se pare même de couleurs vives et clinquantes, comme le Bleu Atlanta ou le Sunset Orange, qui ajoutent à l'esprit jeune que recherche la marque pour sa cible.
Une boîte automatique en juin
Côté motorisations, peu de changement en revanche. Les moteurs essence sont fournis par Suzuki et le bloc Diesel est identique. Au catalogue, Opel propose donc deux moteurs essence, qui devraient à eux deux représenter 60 % des immatriculations (à parts égales). Le moteur 1 l Ecoflex de 65 ch, émettant 120 g de CO2/km et donc éligible à un bonus de 700 euros, puis un quatre cylindres 1,2 l de 86 ch, affichant quant à lui 131 g CO2/km (zone neutre). En juin prochain, ce moteur sera disponible avec une boîte automatique 4 vitesses. Une transmission jusqu'ici inédite pour l'Agila. Dans le cas présent, les émissions du modèle passeront alors à 142 g/km. Ce qui ne change rien à sa neutralité dans le système de bonus-malus. Côté Diesel, le bloc 1,3 CDTi de 75 ch, lui aussi affublé de la dénomination EcoFlex, bénéficie également d'un bonus de 700 euros, puisque émettant, comme le bloc essence de 65 ch, 120 g CO2/km. Selon la direction commerciale, cette version Diesel, avec l'unique finition Enjoy commercialisée à 14 100 euros, devrait représenter 40 % du mix.
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