S'abonner
Constructeurs

Nouvelle A6 : globish berline

Publié le 15 mars 2011

Par Alexandre Guillet
6 min de lecture
Dans la foulée de Mercedes et BMW, qui se sont renouvelés sur ce segment il y a respectivement deux ans et un an, Audi lance sa nouvelle A6. Sans faire bouger les lignes, elle ne manque pas d’arguments en affichant un style plus compact que sa devancière et en bénéficiant des dernières avancées technologiques de la marque. De surcroît, la carte qu’elle rend au chapitre environnemental recevra la bénédiction des entreprises.

Comme le rappelle Marc Meissner, responsable marketing de l’A6, en préambule, “il s’agit de la 7e génération du modèle, né en 1968, et qui s’est vendu à sept millions d’unités depuis. Cette nouvelle génération vient remplacer l’ancienne qui était apparue en 2004”. Pour mémoire, il convient de souligner que c’est notamment par le biais de ce segment qu’Audi avait refait son retard sur ses deux concurrents historiques. Au niveau du style, la nouvelle A6 évolue sensiblement, abandonnant sa silhouette de limousine pour s’orienter vers plus de compacité et ainsi mieux se fondre dans la gamme actuelle. “Nous avons voulu que cette nouvelle génération soit plus sportive et clairement plus masculine. Elle est donc plus courte et plus basse, mais son empattement a été allongé de 7 cm pour renforcer son caractère dynamique”, commente Marc Meissner. Les feux à LED, disponibles en option, sont particulièrement bien intégrés et donnent un coup de vieux aux blocs optiques Xénon. Dans l’habitacle, l’atmosphère reprend le référentiel “limousine”, “executive” dixit Marc Meissner, tout en s’égayant un brin par rapport aux précédentes versions, grâce à l’avenante planche de bord héritée de l’A7 par exemple. Plusieurs essences de bois sont notamment disponibles et une mention spéciale peut être décernée à la nouvelle finition en chêne “Beaufort” qui réinterprète avec bonheur l’univers du haut de gamme nautique, avec une connotation Riva adaptée à son positionnement. Par ailleurs, Audi joue comme de coutume une partition immaculée dans le registre de la qualité perçue : matériaux, textures, assemblages, tout est au diapason. N’est pas le benchmark qui veut.

Un segment propice à l’invasion technologique

Arrivant après les nouvelles Classe E et Série 5, la nouvelle A6 joue bien entendu aussi sans retenue sur l’argument des innovations technologiques. Comme prétendre à l’exhaustivité reviendrait à devenir indigeste, en voici un bref spicilège. Profitant des avancées de l’A8, elle propose, comme la petite A1 d’ailleurs, le système multimédia MMI qui s’applique à la radio, la navigation et le répertoire téléphonique. Plusieurs services Internet sont disponibles, notamment via le module UMTS permettant d’accéder à Google et au web et de faire de l’A6 une porte d’entrée Wifi pour des appareils nomades embarqués. “Nous avons été les premiers à intégrer Google dans nos solutions”, rappelle Renald Lassowski, en charge de l’innovation sur le projet A6, avant d’ajouter : “Par ailleurs, l’accès à Internet dans l’habitacle n’est pas réductible au seul confort car il est aussi mis au service de la sécurité avec de nouveaux systèmes d’assistance qui résultent d’une alchimie complexe entre radars, vidéo et ultra-sons”. On peut encore citer le détecteur de piétons, le radar de stationnement et de respect des distances de sécurité, le détecteur d’angles morts, l’avertisseur de franchissement de ligne (“Lane Assist”), les dispositifs anti-collision et anti-somnolence et enfin le Park Assist qui permet de se garer les mains dans les poches en configuration “créneau” ou “place de parking”.

Une maîtrise des consommations et des émissions dictée par le marché des entreprises

Air du temps et fiscalité des entreprises obligent, la nouvelle A6 a aussi fait l’objet d’un travail de fond pour contenir sa consommation et ses émissions. Au premier chef, le Cx a été optimisé pour s’établir à 0,26, soit un gain de 19 % de résistance à l’air correspondant à une économie de 0,6 l aux 100 km à 130 km/h en version 3.0 TDI. Par ailleurs, “nous avons beaucoup travaillé sur l’allégement en utilisant notamment 20 % de pièces de carrosserie en aluminium, ce qui nous permet d’afficher un gain de 80 kg par rapport à la précédente génération, alors même que le niveau d’équipements va s’étoffant”, explique Renald Lassowski, avant de poursuivre : “nous nous situons à un poids similaire à celui affiché par nos concurrentes, alors qu’elles n’ont pas quatre roues motrices”. Ces efforts sont naturellement relayés au niveau des motorisations, avec une offre qui s’articulera au lancement (mars en Allemagne et 7 avril en France) autour de trois blocs Diesel (4 cylindres 2.0 TDI 177 ch, V6 3.0 TDI 204 ch, V6 3.0 TDI 245 ch) et de deux essence (V6 2.8 FSI 204 ch et V6 3.0 TFSI 300 ch). Associés à des transmissions optimisées et au Start-Stop, “ces moteurs affichent en moyenne un gain de 15 % sur la consommation et un spectre de niveau d’émissions de CO2 allant de 137 à 190 g”, se réjouit Renald Lassowski. Et de lancer un avis aux entreprises : 5,2 l/100 km et 137 g de CO2/km pour l’A6 3.0 TDI 204 ch, et 6,1 l/100 km et seulement 158 g de CO2/km pour l’A6 3.0 TDI 245 ch Quattro.

La Chine comme premier marché

Au final, cette grande routière dispose de nombreux atouts d’autant que son agrément de conduite se révèle de fort bon aloi. Sous le signe d’un confort toujours estampillé Audi, à savoir que l’A6 se révèle plus rigide, plus “raide” diraient ses détracteurs, que ses deux rivales allemandes. Dans ce registre, il convient de mettre en exergue la qualité remarquable de l’insonorisation qui rend tentatrice en diable l’option de l’Advanced Sound System signé Bang&Olufsen. Ce système audio-phonique de 1 300 watts au design élégant et trendy transforme la berline en véritable salle de concert. Forte de ces arguments, l’A6 devra s’imposer sur ses principaux marchés : la Chine (où elle est proposée en version allongée), les Etats-Unis, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Cette répartition diffère légèrement pour l’A6 Avant : Allemagne, Italie, Etats-Unis et Royaume-Uni. En France, avec un ticket d’entrée à 39 900 euros, la marque mise sur un volume de 4 000 ventes en année pleine. 

--------------------
L’ Audi A6 en bref

Date de lancement : 7 avril 2011 (France)
Segment de marché : Berlines Premium
Principaux concurrents :
Mercedes Classe E 250 CDI BE Avantgarde Executive BA (54 800 €) ;
BMW Série 5, 525d luxe (55 000 €) ;
Jaguar XF 3.0 C6 D Luxe Premium (58 950 €)
Objectifs de vente : 4 000 en année pleine (France)
Prix : à partir de 39 900 €
A partir de 46 600 € - A6 3.0 TDi 204 ch
A partir de 51 900 € - A6 3.0 TDI Quattro 245 ch S Tronic

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle