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Constructeurs

Nissan veut capter 20 % du marché VE en Chine

Publié le 15 mai 2014

Par Simon Deleplancque
2 min de lecture
Le constat environnemental chinois est alarmant : la pollution inquiète les autorités, qui cherchent à promouvoir le marché des véhicules propres. Fort de cet appui, Nissan vise ni plus ni moins 20% du marché VE chinois.
La Nissan Leaf ? Non, le e-concept de la marque Venucia lors du salon de Pékin 2012.

La Chine est un pays en pleine mutation. Que l'on parle d'automobile ou non. Ainsi en 2013, le marché total a atteint 22 millions d'unités, soit une nouvelle croissance de 14%. Une bonne nouvelle pour tous les constructeurs implantés là-bas, mais une mauvaise nouvelle pour le niveau de pollution atmosphérique dans certaines grandes villes chinoises. D'ailleurs Pékin, Canton, Shanghai ou Tianjin ont décidé de limiter leurs immatriculations. D'une manière plus large, les conséquences économiques de cette pollution atmosphérique (certes liée à l'automobile, mais aussi et surtout à l'industrie) sont estimées à 300 milliards de dollars pour le pays, du fait des problèmes de santé et morts prématurées liés aux émissions nocives.

Le gouvernement chinois se dit donc prêt à soutenir financièrement le marché des voitures propres, qui comprend les hybrides et les 100% électriques (une voiture sur mille en Chine actuellement). C’est ainsi que le constructeur japonais Nissan, associé avec le Chinois Dongfeng, va lancer d’ici septembre la Venucia e30, un véhicule 100% électrique produit localement. Cette Venucia est en fait une Nissan Leaf revisitée pour l'occasion. Un premier concept avait d'ailleurs été présenté lors du salon de Pékin en 2012. La Leaf, déjà produite au Japon, aux Etats-Unis et en Angleterre, trouverait donc une nouvelle terre d'accueil en Chine. Et Nissan ne manque pas d'ambitions : "Viser 20% (du marché chinois des véhicules électriques) n'est pas exagéré. Nous pourrions même viser plus haut", déclarait ce mardi Jun Seki, représentant de Nissan en Chine.

Cela étant, si le développement des véhicules hybrides et électriques en Chine ne fait aucun doute, pas sûr pour autant que la pollution atmosphérique baisse de manière sensible. En effet, si rouler en VE n'occasionne aucun rejet sur l'instant, encore faut-il que la production de l'électricité nécessaire à la recharge ne fasse pas perdre ce bénéfice. Or, en Chine, aujourd'hui, la production d'électricité doit encore énormément aux centrales à charbon qui émettent beaucoup de CO2.

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