Nissan réclame 8 millions d'euros à Carlos Ghosn
Nouvel échec pour les avocats de Carlos Ghosn. Alors qu'une nouvelle demande de libération sous caution avait été rejetée mardi, l'appel formulé par les conseils du futur ex-patron de l'Alliance et de Renault a reçu le même avis, jeudi 17 janvier 2019, de la part du tribunal de Tokyo.
"Demain au plus tôt, je déposerai un appel spécial devant la Cour suprême", a réagi dans un courriel adressé à la presse Motonari Otsuru, le principal avocat de Carlos Ghosn. La détention de ce dernier est justifiée par un risque de dissimulation ou destruction de preuves et de fuite. Les procureurs ont argué auprès du juge qu'étant le plus souvent basé à l'étranger, il pourrait être tenté de se soustraire à la justice japonaise.
Sous le coup de trois inculpations, pour abus de confiance et autres malversations financières, le dirigeant est actuellement en détention provisoire jusqu'au 10 mars 2019, minimum. Et le procès de Carlos Ghosn, qui risque jusqu'à 15 ans de prison, n'aura pas lieu avant des mois.
Une nouvelle plainte de Nissan
En parallèle, Nissan, par qui le scandale a éclaté, a annoncé vouloir récupérer la somme de près de 8 millions d'euros qui aurait été indûment versée à son ex-patron par une filiale établie aux Pays-Bas (NMBV, Nissan Mitsubishi BV). Selon l'enquête menée en interne par les deux compagnies, le dirigeant "a reçu une rémunération totale de 7 822 206,12 euros (taxes comprises)" dans ce cadre, écrit Nissan dans un communiqué, confirmant des informations données la semaine dernière par une source proche du dossier.
"Il s'est signé un contrat sans discuter avec les autres membres du conseil d'administration de NMBV que sont le PDG de Nissan Hiroto Saikawa et le PDG de Mitsubishi Motors Osamu Masuko. Ils n'ont pour leur part touché aucun revenu", affirme le constructeur. Le secrétariat de Nissan en était la seule autre partie informée, selon la source proche déjà citée. Carlos Ghosn a été généreusement payé, dénonce-t-elle, "alors qu'il n'a assisté qu'à une réunion opérationnelle, en août". Considérant qu'il s'agit là "d'une faute" du français, Nissan dit "réfléchir aux moyens de récupérer cette somme" , via un dépôt de plainte. (avec AFP).
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