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Constructeurs

Nissan Pulsar, retour à la source

Publié le 7 octobre 2014

Par Benoît Landré
5 min de lecture
Huit ans après le retrait de l’Almera, Nissan signe son retour au cœur du segment C avec la Pulsar, un véhicule taillé pour le marché européen, qui vient compléter l’offre de la marque dans la perspective du plan de croissance Power 88.
La Pulsar n’entend pas détrôner les références du segment C, mais devrait apporter entre 5 000 à 7 000 unités supplémentaires par an en France.

La marque nippone, qui brigue la position de première marque asiatique sur le Vieux Continent, ne pouvait pas ou plus se permettre d’être absente du premier segment automobile européen, le C. Telle est, en substance, la raison invoquée par Nissan pour justifier ce retour sur un marché qu’elle avait quitté en 2006, suite au retrait de l’Almera. Une absence largement compensée depuis par les performances insolentes du Qashqai et du Juke sur le segment des crossovers, qui pèsent à eux deux 71 % des ventes de la marque nippone en France. La Pulsar aura la lourde tâche de trouver sa place entre les deux best-sellers de la marque et devra surtout faire face à une terrible concurrence sur un segment C riche en nouveautés en 2014. Dominé par la Mégane, la 308 et la Golf, celui-ci dénombre désormais une bonne trentaine de prétendants, et représente environ 300 000 unités par an sur le marché français, dont deux tiers destinés aux particuliers et un tiers aux entreprises. Les motorisations Diesel se taillent la part du lion avec 79 % des ventes et les versions 5 portes pèsent 82 %.

Figurer dans le Top 15 du segment

Pour réussir son pari, la marque a misé sur la continuité, en s’appuyant sur son centre de développement et son outil de production barcelonais plutôt que de décliner la Tiida, sa berline compacte commercialisée sur certains marchés mondiaux, jugée peu compatible avec le marché européen sur le plan du design et peu compétitive en termes de CO2. La Pulsar, qui reprend donc l’ADN stylistique du Qashqai et du X-Trail, se présente comme un véhicule de complément dans la gamme du constructeur nippon. En toute simplicité puisque, décliné seulement en version cinq portes, berline, et équipé de deux moteurs, le modèle vient combler le petit trou situé entre le Juke et le Qashqai. Soit quelques volumes de ventes laissés en cours de route ces dernières années, qui peuvent se révéler précieux en vue d’atteindre une part de marché de 4 % en France à l’horizon 2016. Le constructeur entend hisser son modèle dans le Top 15 du marché hexagonal. La berline 5 portes, qui devrait représenter entre 5 000 et 7 000 unités sur une année pleine, viendra notamment batailler avec les Seat Leon, Toyota Auris ou encore la Hyundai i30. En Europe, le modèle devrait pouvoir tirer plus facilement son épingle du jeu sur les marchés espagnol, allemand et britannique.

Plus long, plus confortable

La Pulsar n’est pas qu’un “bouche-trou”. Le véhicule se distingue notamment par son empattement de 2 700 mm (70 mm de plus que le Qashqai), soit un gain de 20 cm en moyenne par rapport aux concurrentes, qui profite aux passagers arrière qui bénéficient d’un espace aux genoux de 692 mm. La capacité du coffre n’est pas en reste non plus avec un volume de 385 litres, qui atteint 1 395 litres quand la banquette arrière est rabattue. La berline compacte hérite également du Nissan Safety Shield (bouclier de sécurité), qui permet de détecter les objets en mouvement, d’alerter les franchissements de file et de surveiller les angles morts sans oublier la technologie AVM-Vision 360 à quatre caméras ou encore la dernière génération du système NissanConnect. La Pulsar est animée de deux motorisations issues de l’Alliance Renault Nissan : le bloc essence 1.2 l DIG-T (115 ch) et le 1.5 l dCi (110 ch), tous deux équipés de série du Stop & Start et d’une boîte de vitesses manuelle. La boîte Xtronic 7 sera proposée dans quelques mois sur le moteur DIG-T 115 et la gamme sera complétée d’un deuxième moteur essence (DIG-T 190 ch) au printemps 2015.
Le modèle est décliné en quatre niveaux de finition pour les particuliers, Visia, Acenta, Connect Edition et Tekna, auxquelles vient s’ajouter une version Business Edition à destination des entreprises. Cette dernière, qui affiche un prix assez compétitif (24 890 euros), devrait, à l’image du segment C, peser un tiers des ventes de la Pulsar. La berline, qui sera l’une des principales attractions de Nissan sur le Mondial de l’Automobile, sera lancée après le salon, avec un prix d’attaque de 18 790 euros. Le cœur de gamme devrait se situer autour de 24 440 euros (Pulsar Connect Edition dCi 110 ch).

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EN BREF - La Pulsar

Date de lancement
Mi-octobre
Segment de marché
Berline compacte, segment C
Objectif
Top 15 du segment (5 000 à 7 000 unités)
Principales concurrentes de la Pulsar Connect Edition 1.5 dCi 110 ch : 24 440 €
• Hyundai i30 1.6 CRDi 110 Creative : 23 800 €
• Seat Leon 1.6 TDI 110 FAP Eco Reference : 22 580 €
• Toyota Auris 90 D-4D FAP Style : 25 100 €
Prix
Essence - de 18 790 à 25 790 €
Diesel - de 21 290 à 26 790 €
 

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