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Constructeurs

Nissan maintient sa production de batteries aux US

Publié le 23 septembre 2014

Par Anthony Schwing
2 min de lecture
Un temps décidé à externaliser sa production vers le Coréen LG, Nissan va finalement maintenir le cap dans son usine de Smyrna, aux Etats-Unis. Les analystes sont mitigés.

Contrairement à ce qui a pu être annoncé, Nissan va continuer de produire en interne ses propres batteries aux Etats-Unis. Cette décision fait suite à la rumeur d'une possible externalisation vers le Coréen LG Chemicals, déjà partenaire de Renault et fournisseur de sa gamme VE (Zoé, Fluence,Twizy) pour l'Europe. Cette délégation de la production était souhaitée par NEC, partenaire de Nissan. Un désaccord qui pourrait mettre en péril AESC, coentreprise des deux firmes.

Ce choix s'explique en partie par la construction de la future "giga-usine" de Tesla au Nevada, capable d'écouler 500000 batteries par an. En partenariat avec Panasonic, le constructeur américain vend actuellement 1500 VE par mois et entend développer sa production de modèles moins chers.

Selon Travis Parman, porte parole de Nissan aux US, "la Leaf est le VE le plus vendu aux Etats-Unis, […] avec 3000 véhicules en moyenne chaque mois". De plus, Nissan possède à Smyrna (Tennessee) la plus grande usine de piles au lithium-ion d'Amérique du Nord avec 200000 unités par an et bénéficie d'une proximité avec une usine où sont fabriquées les Leaf. Au vu de ces avantages, Nissan a fait son choix.

"Pas à la hauteur des espérances"

Seulement, dans un contexte plus global, les ventes de VE aux US ne sont pas "à la hauteur des espérances",  à en croire Art Wheaton, expert du secteur auto. Ce dernier explique que la stabilisation du prix de l'essence conjuguée à l'arrêt de la coentreprise Toyota-Tesla est un frein au développement du VE aux Etats-Unis, le Nippon s'étant tourné vers les piles à combustibles. Autre obstacle majeur, l'habitus américain et cette propension à privilégier les grosses cylindrées. Les consommateurs ont du mal à tourner la page du moteur à explosion.

Là où le bât blesse également, c'est au niveau du lithium, difficilement disponible par rapport à l'essence. Les batteries sont alors lourdes et chères, de quoi en rebuter plus d'un. Une série de mauvais points ponctuée par le besoin d'incitations fiscales et d'une nouvelle législation propice au développement des batteries.

Beaucoup d'aspects négatifs certes, mais le véhicule électrique reste toutefois essentiel de par les exigences en matière de respect de l'environnement et d'émissions polluantes, selon Devin Lindsay, analyste pour IHS Automotive. Même si le VE déçoit sur le marché US, les constructeurs ne peuvent pas se permettre d'aller à l'encontre des normes environnementales. 

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