Nissan devrait gagner plus

420 milliards de yens au lieu de 405 milliards. Le bénéfice net de Nissan a été réévalué de 8% à la hausse par la direction, a-t-on appris le 9 février (soit de 3,12 milliards d'euros au lieu de 3,01 milliards). Le constructeur estime profiter de gains de change et des réductions de coûts qui lui ont permis d'enregistrer des résultats en progrès lors des neuf premiers mois de son exercice 2014-2015. Sur la période, le montant s'établit à 338,81 milliards de yens (2,4 milliards d'euros).

De même, le gain d'exploitation, qui a bondi de 39% sur la période, à 417,9 milliards de yens, devrait atteindre 570 milliards (soit 4,24 milliards d'euros, à+14,4%), à comparer à la précédente estimation de 535 milliards de yen.

Europe et Etats-Unis en forme

"Nissan a affiché des résultats financiers solides, qui reflètent une hausse des ventes de nos derniers modèles aux Etats-Unis et un taux de change yen-dollar qui se normalise", a déclaré le P-dg du groupe, Carlos Ghosn, cité dans un communiqué, en référence à l'affaiblissement de la devise nippone.

Nissan a enregistré un gain de 13,4% en Europe, et de 10,9% aux Etats-Unis. Au total, le constructeur a vendu 3,83 millions de voitures dans le monde (+4,4%) durant la période. Un volume qui lui attribue une part de marché mondiale de 6%, soit de points en dessous de son objectif de 8% d'ici à 2017. Le chiffre d'affaires des neuf premiers mois en a profité pour  progresser de 11,1% sur un an, à 8088,5 milliards de yens (58,2 milliards d'euros).

Tassement des ventes, pas du CA

Certains éléments ont joué contre le Japonais. Pareillement à ses compatriotes, Nissan a souffert d'une conjoncture dégradée sur le marché domestique à la suite d'une hausse de la taxe sur la consommation, appliquée au début du mois d'avril 2014. Ses ventes ont de fait chuté de 10,5%.

A ceci s'est ajouté le ralentissement de la croissance, en Chine. Son deuxième marché derrière les Etats-Unis ne gagne que 5,2%, en volume. Nissan souligne également les difficultés en Russie et au Brésil.

Autant de paramètres qui poussent le constructeur à réviser ses ambitions à la baisse. A fin mars, 5,3 millions de véhicules (+2,2% sur un an) devraient avoir trouvé preneurs, alors qu'il était initialement envisagé un volume de 5,45 millions. Ce qui n'aura, a priori, pas d'incidence sur le chiffre d'affaires que Nissan prévoit à 11150 milliards de yens (80,3 milliards d'euros, +6,4%), contre 10800 milliards de yens jusqu'à présent.