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Constructeurs

Nio retarde l’arrivée de la marque Firefly en Europe

Publié le 23 avril 2025

Par Jean-Baptiste Kapela
2 min de lecture
Le constructeur de véhicules électriques Nio annonce qu’il retarde le lancement de sa marque d’entrée de gamme Firefly en Europe. Un délai révisé après avoir sous-estimé la difficulté d’étendre son réseau sur le Vieux continent, de l’aveu du directeur général, William Li.
Nio
Nio repousse l'arrivée de la marque Firefly en Europe au troisième 2025. ©Adobe Stock / nmann77

Entre usines en surcapacité et une concurrence particulièrement rude en Chine, les constructeurs de l'Empire du milieu poursuivent leurs velléités d’expansion sur d'autres marchés. Mais cette stratégie de conquête commence à s'essouffler pour certains acteurs comme le constructeur Nio. Ainsi, l'entreprise annonce que sa marque de petites voitures urbaines, Firefly, n'arriverait sur le marché européen qu'au troisième trimestre 2025, alors qu'elle était prévue au premier semestre. 

 

Le directeur général de Nio, William Li, a par ailleurs indiqué le 22 avril 2025 que sa progression en Europe "ne correspondait pas aux objectifs initiaux". Et de déclarer ensuite : "nous avons sous-estimé la difficulté d'étendre nos réseaux commerciaux et d'entretien en Europe". Des propos tenus lors d'une conférence de presse à la veille de l'ouverture du salon de l'automobile de Shanghai. Selon lui, en Chine, il est facile d'ouvrir 100 concessions en un mois, contrairement à l’Europe, "où c’est difficile et coûteux".

 

Des droits de douane contraignants pour Nio

 

Le développement en Europe d'un réseau d'échange de batteries pour voitures électriques, une spécialité de Nio, est aussi plus lent que prévu, a par ailleurs indiqué William Li. Le constructeur a été freiné par des problèmes logistiques, mais également par des questions géopolitiques. La Commission européenne a imposé en 2024 des droits de douane supplémentaires sur les voitures électriques fabriquées en Chine.

 

 

"Avec la politique actuelle de droits de douane, une voiture comme la Firefly sera forcément moins compétitive", a souligné le président de Nio, Qin Lihong. Mais la marque a toujours de grandes ambitions dans nos contrées, où elle compte annoncer de nouveaux partenariats. "L'Europe demande une stratégie de long terme et de la patience", a repris William Li, en écho aux dirigeants de BYD qui s'y voient gagner des parts de marché sur le long terme. (Avec AFP)

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