Mitsubishi, le retour

...La marque tablait alors sur un succès de la Colt, mais la concurrence n'a pas laissé la citadine japonaise s'imposer. En définitive, Mitsubishi devrait vendre cette année 1 100 Colt en France et un total de 8 300 VN. Un objectif en deçà des 10 000 ventes annoncées en début d'année, "pour permettre au réseau de toucher ses primes de volume", souligne le nouveau président Nobby Murahashi. Les distributeurs en ont bien besoin : "En 2006, 60 % d'entre eux étaient dans le rouge", regrette-t-il. D'ores et déjà, les ventes VP et VUL de la marque ont progressé de 27 % au 1er semestre, à près de 4 000 unités, mais, avec 30 % de ses VP immatriculés sous forme de VD, tout reste à faire. "Avec le lancement du Pajero et de l'Outlander, nous avons effectivement un volume important de VD, mais nous conseillons désormais l'allégement au réseau", explique le directeur général Masatoshi Hasegawa.

La marque, qui se veut pragmatique en matière de multimarquisme, compte aujourd'hui 121 points de vente mais recrute encore, notamment sur Paris et sa région, avec l'objectif d'atteindre les 150 sites d'ici à 2010. La marque a pratiquement terminé sa "déssuccursalisation", le dernier site encore détenu en propre, celui de Lille, étant en passe d'être vendu à un distributeur.

Nedcar recherche partenariat

Industriellement, la marque est dans une situation un peu difficile en Europe : Depuis l'arrêt de la Smart Forfour, qui partageait la plate-forme de la Colt, l'usine Nedcar, près de Maastricht, ne produit plus que 75 000 Colt pour une capacité annuelle de 200 000 voitures. "Nous n'avons pas encore trouvé de partenariat pour mieux rentabiliser notre usine", reconnaît le dirigeant. Heureusement, la production de Mitsubishi est presque exclusivement japonaise (le pick-up
L 200 est thaïlandais) et bénéficie donc largement de la faiblesse du yen. "La filiale européenne contribue néanmoins aux bénéfices et la structure française devrait afficher un résultat net positif cette année", précise Nobby Murahashi. Un autre partenariat industriel a mis le constructeur japonais sous les feux de l'actualité en cette rentrée puisqu'il est le producteur des SUV français, le 4007 et
C-Crosser. "Avec 15 000 véhicules chacun, Peugeot et Citroën vont devoir se contenter de répondre à la demande, nous avons donc une carte à jouer avec notre Outlander", estime Nobby Murahashi. Il faudra tout de même attendre le mois de novembre pour voir apparaître le Diesel PSA sur le SUV japonais.