Mitsubishi dévoile sa Space Star restylée
Mitsubishi entend bien profiter de la désertification des constructeurs sur le segment A en Europe -Suzuki notamment- pour gagner des parts de marché avec la version 2020 de sa Space Star. Il faut dire que les normes environnementales imposées par l’Union européenne enjoignent les constructeurs à rogner sur leur profitabilité pour pouvoir proposer de petits véhicules à la fois accessibles et désirés. Pour Mitsubishi pas question de déroger au segment grâce à sa citadine produite en Thaïlande. Pour cette version restylée une seconde fois depuis son lancement en 2013, le nippon propose un véhicule essence à moins de 10 000 euros, hors primes.
Entre 2016 et 2020, la citadine a pris 5 centimètres, à 3,84 mètres (pour 1,66 de largeur) et gagne un nouveau pare-chocs plus large à l’arrière. Côté design, la nouvelle Space Star adopte la calandre moderne de la marque aux diamants, plus imposante. Elle se dote en outre de feux arrière à LED et d’optiques horizontaux, contrairement à la précédente version, qui lui offrent une stature un peu plus puissante. Ces réajustements ne l’alourdissent pas outre mesure et Mitsubishi réussi à proposer un modèle à 875 kilos, selon les spécifications (895 kg pour la version boite automatique).
A l’intérieur, les finitions sont modestes en lien avec la tarification du modèle. Néanmoins, la refonte laisse place à un écran 7 pouces doté de la SDA 3.0. Le volant est ajustable en hauteur mais pas en profondeur, de même pour les sièges, ce qui la rend laborieusement confortable pour des conducteurs à grand gabarit. Cette petite citadine 5 places se veut en revanche dotée d’une habitabilité intéressante avec un bon espace aux genoux à l'arrière.
Trois nouveaux systèmes d'aide à la conduite
Deux motorisations trois cylindres sont au programme pour cette Space Star, un 1.0 l de 71 chevaux et un 1.2 l de 80 ch délivrant un couple de 106 Nm. Elle remplit bien son rôle pour des distances urbaines et se faufile facilement dans les rues étroites. Garantie 5 ans, la nippone est déclinée en 4 finitions, dont les plus avancées sont équipées de systèmes ADAS. En effet, rares sur ce segment, les systèmes d’aide à la conduite de la citadine offrent une alerte de franchissement de ligne, une caméra de recul ainsi qu’une détection de piéton. Par ailleurs, l’allumage automatique des feux de croisement est de série. Enfin, en attente d’homologation définitive, les émissions de CO2 de la citadine s’établissent à 115 g/km pour l’entrée de gamme et 121 g/km pour le moteur plus puissant.
Mitsubishi, qui va écouler plus de 3 500 Space Star en 2019, table sur 3 150 immatriculations de cette prochaine version, disponible dans les concessions dès le mois de mars 2020. Une baisse des ventes moins importante que celles prévues par les analystes sur le segment A. Jato Dynamics prévoit en effet 145 000 immatriculations de ces véhicules en 2020, contre 216 000 unités en 2019. "Il y aura effectivement une érosion sur ce segment mais la baisse de l’offre et cette nouvelle version à un prix très compétitif devraient naturellement nous faire gagner des parts de marché", prévient Patrick Gourvennec, président Mitsubishi France.
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