Mercedes SL : je descends d’une légende
Pas facile de se faire une place entre le très musclé SLS AMG et le roadster SLK. C’est pourtant la position qui revient au nouveau roadster SL, à mi-chemin entre l’ultra-sportive d’exception et le petit cabriolet sportif. Compliqué, en outre, de se placer là en 2012 avec, dans le rétroviseur, presque soixante ans d’histoire, et pas moins de 9 modèles de SL, tous plus réussis les uns que les autres. Du SL “papillon” au SL R107 de 1971, qui vécut dix-huit ans, en passant par le SL Pagode de 1963, Mercedes a lentement dynamisé ses roadsters de luxe, leur offrant toujours plus de performances et s’attachant à montrer cette volonté de dynamisme dans un design de plus en plus agressif au fil des versions. Sans toutefois sacrifier la qualité de finition intérieure, signature de la marque depuis toujours.
La version 2012 ne fait pas exception. Nous reviendrons sur les 435 ch de la version SL 500, sur le châssis tout alu de la bête, qui lui donne un comportement démoniaque, mais commençons par décortiquer la peau de l’animal…
Sans surprise, les designers ont souscrit aux codes qui ont fait le succès du SL à travers les âges. Un long capot-moteur qui se prolonge par un habitacle compact, en retrait. Toujours à l’avant, les projecteurs obliques montrent une plus grande prise de position stylistique. Déportés vers l’extérieur, ils soulignent le dynamisme de l’auto grâce à une structure interne novatrice. Ils sont équipés de série de l’éclairage ILS (Intelligent Light System), qui leur offre cinq fonctions d’éclairage adaptées à différentes conditions de conduite et météorologiques, activables selon la situation. Cette technologie permet non seulement d’économiser de l’énergie, mais également de moduler l’intensité d’éclairage de certaines zones des blocs optiques, selon la fonction qui leur est dévolue. De nuit, l’effet est flatteur. De fait, le SL 2012 est un modèle reconnaissable au premier coup d’œil. A l’arrière, les feux, eux aussi, s’étirent des flancs jusqu’à la malle arrière. Ils cumulent les LED et la fibre optique, pour une signature visuelle, là encore, unique.
Construction tout aluminium
Le nouveau SL bénéficie d’un châssis intégralement conçu en aluminium, une véritable première chez Mercedes, qui a permis d’abaisser le poids de près de 140 kg sur le SL 350 et de 125 kg sur la version 500, par rapport à la génération précédente ! En outre, la rigidité à la torsion s’est améliorée de 20 %, une progression significative dans la sportivité de l’engin. Enfin, on retiendra que Mercedes utilise de l’aluminium recyclé pour certains composants de la structure.
Deux motorisations V6 et V8 prennent place sous le capot de la belle. Le nouveau V6, déjà utilisé dans le CLS ou la Classe S, permet de gagner en efficacité sur tous les plans par rapport au bloc présent dans l’ancienne génération de SL. Ainsi, la consommation baisse de 30 %, tout comme les émissions de CO2, tandis que le couple augmente de 10 Nm. A cylindrée égale, il perd néanmoins 9 ch, à 306 ch, mais présente une meilleure accélération.
Sur le SL 500, les différences sont encore plus notables, puisque le V8 biturbo, lui aussi inauguré sur CL et Classe S, surpasse les performances de l’ancien SL 63 AMG ! 47 ch de plus que le SL 500 génération 2008, malgré une cylindrée réduite, et un couple plus important, disponible plus tôt, voilà de quoi séduire les pilotes en herbe.
La transmission est confiée à la boîte automatique 7G-Tronic Plus, aux temps de réponse plus courts et aux trois modes de conduite, Eco, Sport et Manuel, au moyen des palettes au volant. Au plan mécanique, le SL 2012 constitue donc définitivement un “outil à chronos” !
Equipement Premium
Bien entendu, un tel niveau d’excellence justifie la disponibilité d’un équipement pléthorique, de série ou en option. Nous avons voulu focaliser notre présentation sur une innovation majeure qui, si elle ressemble de prime abord à un gadget, mérite que l’on s’y attarde pour la sécurité qu’elle apporte et par le souci du détail dont sa conception a fait l’objet…
Mercedes a doté son roadster d’une technologie baptisée “Magic Vision Control”. Il s’agit d’un nouveau concept d’essuie-glace/lave-glace intelligent, particulièrement efficace. Le système permet de répartir le liquide de lave-glace directement devant la lèvre en caoutchouc, via la conduite d’alimentation intégrée au balai d’essuie-glace. Ainsi, le liquide de lave-glace n’est jamais projeté et n’entrave pas la visibilité du conducteur. Très appréciable, notamment de nuit, pour éviter l’aveuglement momentané. Par ailleurs, le balai d’essuie-glace peut recevoir une fonction de chauffage afin d’empêcher la neige ou la glace d’y adhérer. Ce Magic Vision Control, qui paraît une idée simple, a nécessité des ajustements techniques impressionnants. Par exemple, les fins orifices de pulvérisation sont réalisés au laser. Ils sont répartis sur toute la longueur et plus rapprochés sur l’extérieur que sur l’intérieur, car c’est là que les essuie-glace doivent nettoyer et essuyer une plus grande superficie. Enfin, le système distribue le liquide en tenant compte du sens de balayage, toujours directement là où il faut, c’est-à-dire sur l’attaque du balai d’essuie-glace, quel que soit son sens de balayage !
-----------
Mercedes SL en bref
Date de commercialisation : Mars 2012
Segment de marché : Roadster de luxe
Concurrentes de la Mercedes SL 500 435 ch 124 900 €
Maserati GranCabrio 440 ch : 134 868 €
Aston Martin V8 Vantage Roadster 430 ch : 131 500 €
Porsche 911 GTS cabriolet 408 ch : 116 647 €
Audi R8 4,2 l FSI roadster 430 ch : 129 000 €
Prix : de 99 900 à 124 900 €
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.