Mercedes sans chauffeur
Rien ne vaut une bonne démonstration pour témoigner de l'efficacité du travail accompli par Mercedes. Sur une aire aménagée aux abords du technocentre de Stuttgart, les voitures effectuent un ballet millimétré. La voiture se repère par rapport à une antenne GPS fixe installée le long de la piste, tandis que les algorithmes de l'ordinateur calculent avec précision les temps de passage aux endroits définis. Ainsi, les voitures à la conduite entièrement automatisée sont capables de passer à un endroit X, à un instant T, avec une précision chirurgicale de 10 cm et 20 ms. À noter que le véhicule n'embarque aucune caméra.
Ici la finalité n'est pas commerciale mais l'intérêt est réel, le constructeur entend en effet mettre à l'épreuve, et cela sans risque, sa prochaine génération d'équipements de sécurité embarqués, qu'ils soient passifs ou actifs. Prenons un exemple : Actuellement, le constructeur planche sur les accidents survenant dans les carrefours, le but étant de mettre au point des capteurs qui interviendraient dans le cadre du programme Pré-Safe. Or, le souci de l'intégrité physique des essayeurs constitue une réelle limite aux possibilités de tests. Désormais affranchi de ce paramètre, Mercedes peut aller plus loin dans la mise en place des ateliers de travail et les premiers débouchés commerciaux pourraient intervenir d'ici deux à trois ans. En poussant l'imagination un peu plus loin, on peut également penser que le constructeur usera de cette automatisation de la conduite dans le cadre de manœuvres rébarbatives ou demandant une très grande endurance. Mais ce n'est pas pour autant la fin du métier d'essayeur, qui apportera toujours la notion de ressenti.
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