Mercedes Classe C : Offensive 4 cylindres Diesel
...de 2 143 cm3, qui fait notamment appel à la 4e génération de common rail et à une suralimentation à double étage, va être produit à plus de 500 000 unités par an.
Nom de code : OM 651. Sa mission : se généraliser sous tous les capots étoilés. Pour ce faire, Daimler a activé son réseau Powertrain, qui rassemble de nombreux sites de production dans le pays dont celui d'Untertürkheim, le cœur du système (voir encadré). Ainsi, le bloc cylindres, le vilebrequin, la culasse ou les bielles sortent de cette usine alors que la pompe à huile et les arbres à cames arrivent de Berlin ou encore de Hambourg. Et tout ce beau monde se retrouve à Kölleda, en Thuringe, un Land de l'ex-Allemagne de l'Est, pour l'assemblage final sur le site de MDC Power, une filiale à 100 % du groupe. Un système de production d'ailleurs étudié dès le début du programme il y a un peu plus de trois ans. En effet, dès les premières études techniques sur le moteur, sa production a également fait l'objet de nombreuses améliorations. Plus de 1 000 mesures ont ainsi été prises afin d'optimiser encore la production. Parmi les conséquences directes, la surface nécessaire à cette activité a été réduite de 60 % et le temps de fabrication a lui diminué de près de 30 %. Quant à la qualité, les vérifications concernent la totalité des blocs et non un échantillon en bout de chaîne. La capacité de production installée est aujourd'hui de 500 000 unités par an, mais Mercedes avoue pouvoir augmenter ce chiffre jusqu'à 700 000.
LA C 250 CDi Prime Edition EN BREF
Disponible Série limitée à 5 000 exemplaires en 2008 dont 600 pour la France BMW 325d 177 ch Sport Design : 42 050 euros C 250 CDi Prime Edition : 45 900 euros. |
Aussi bien monté en position longitudinale que transversale
Mercedes parle d'un downsizing intelligent car cette nouvelle mécanique sera logée sous quasiment tous les capots. En effet, de la Classe A au Sprinter, en passant par les Classe C, E et S, chaque modèle aura son 2,2 litres CDi. Downsizing certes, car ce 4 cylindres offre et offrira avec les versions hybrides déjà programmées, des performances plus proches d'un 6 cylindres, mais il est qu'en même curieux de se retrouver avec un 2,2 litres sur une Classe A alors que sur ce segment des blocs de 1,4 ou 1,6 litre turbocompressés tendent à devenir la règle. Mercedes est conscient de cela, mais avoue que pour couvrir l'ensemble de ses gammes, cette mécanique était la meilleure solution. Une très large utilisation rendue possible par le fait qu'il puisse être monté aussi bien en position longitudinale que transversale. De plus, il sera décliné en trois niveaux de puissance : 136, 170 et 204 chevaux. Celui de 136 chevaux se contentera d'un turbo à géométrie variable quand les deux autres seront suralimentés par deux turbos. Nous avons déjà pu faire quelques kilomètres avec la version 170 ch équipant le GLK 220 CDi qui sortira en avril prochain, mais c'est donc avec la Classe C 250 CDi Blue Efficiency, la version la plus puissante, que nous avons réellement découvert ce 4 cylindres.
204 chevaux mais surtout 500 Nm de couple
Avec 204 chevaux, il replace Mercedes face à la concurrence. En effet, la technologie de suralimentation à double étage fait déjà partie du catalogue de certains constructeurs tels BMW ou GM. Cependant, l'offre à venir de Mercedes, du fait de sa capacité installée, annonce une diffusion beaucoup plus large. En effet, BMW a inauguré cette technologie avec sa 535d en 2004, sur son 6 cylindres en ligne, puis sur la 123d et son 4 cylindres développant 204 ch (400 Nm de couple et 138 g de CO2/km), mais cela reste sur des volumes modestes. Même remarque pour Opel, Saab et Cadillac qui proposaient le 1.9 CDTi 180 ch. Ce dernier sera d'ailleurs remplacé par un 2 litres BiTurbo de 190 ch que va inaugurer l'Insignia. La C 250 CDi ouvre donc le bal avec une version Prime Edition produite à 5 000 exemplaires dont 600 rejoindront la France. Si la puissance est effectivement au rendez-vous, c'est le couple et l'agrément qu'il procure qui font merveille. En effet, avec 500 Nm, la mécanique accepte quasiment toutes les relances. La cylindrée de 2 143 cm3 explique en partie cette valeur supérieure aux 4 cylindres BMW ou Opel qui offrent 400 Nm mais avec seulement 1 995 et 1 956 cm3. Un couple au service d'une conduite coulée, afin de minimiser la consommation et les émissions de CO2. Le constructeur de Stuttgart annonce une consommation moyenne de 5,2 litres aux 100 km, et 138 g de CO2/km, pour sa berline. La série Prime Edition voit ces valeurs légèrement augmenter avec 5,4 litres et 143 g, notamment à cause de la présence du pack sport AMG. Des performances également dues à l'adoption d'un système d'injection common rail de 4e génération avec des injecteurs piézoélectriques, signés Delphi, capables de fonctionner avec une pression de 2 000 bars. Les normes Euro 5, applicables en 2009, sont d'ores et déjà respectées et Mercedes affirme même que cette mécanique associée au BlueTec satisfait également les normes Euro 6 qui restent toutefois encore en discussion.
ZOOMUntertürkheim : cœur du réseau Powertrain L'usine d'Untertürkheim est l'un des plus anciens sites du groupe Daimler. En effet, depuis 1904 le constructeur y fabrique des moteurs. Ce lieu a même été son siège jusqu'en 1990. Il n'y a donc rien de surprenant à ce qu'elle demeure incontournable et reste le cœur de la fabrication des mécaniques. Cœur ouvrier, car plus d'un million de moteurs, plus de 1,3 million de boîtes de vitesses mais aussi près de 1,4 million d'essieux sortent de ses chaînes chaque année. Puis cœur stratégique depuis 2006, car c'est d'ici qu'est piloté le "réseau Powertrain". Un réseau qui regroupe les nombreuses usines du groupe travaillant à la fabrication des groupes motopropulseurs et des trains roulants. Elle dispatche ensuite les pièces et les mécaniques dans le monde entier aussi bien pour les usines d'assemblage Mercedes que pour celles des clients, Chrysler par exemple. Dans le cas qui nous intéresse, le nouveau 4 cylindres Diesel, le site d'Untertürkheim fabrique des composants destinés à cette mécanique qu'il envoie ensuite à Kölleda, où l'assemblage final est réalisé. Le groupe Daimler a investi près de 500 millions d'euros sur l'ensemble de son réseau pour la fabrication de ce nouveau moteur. |
Photo : La Classe C inaugure ce nouveau bloc Diesel dans sa version la plus puissante avec 204 chevaux. Par la suite, cette mécanique également disponible en version 136 et 170 chevaux, équipera quasiment toutes les gammes Mercedes, de la Classe A au Sprinter.
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