Mercedes Classe C : mission rationalisation
Après avoir renouvelé sa Classe A, Mercedes s’attaque à un autre porte-drapeau de sa gamme, la Classe C. En 2017, en Europe, environ un véhicule sur cinq vendu chez Mercedes était une Classe C, berline, break, coupé ou cabriolet. En France, la tendance est similaire : l’année dernière, 10 160 exemplaires ont été écoulés, faisant de ce modèle le quatrième le plus vendu de la marque à l’étoile dans l’Hexagone. Malgré une dernière génération qui commence à accuser le poids des années, la Classe C a bénéficié d’un volume de ventes stable, à -0,3 %. Preuve que le modèle reste un levier de vente d’envergure… mais pas que.
La classe C s’impose également comme un outil de conquête et de fidélisation important pour le constructeur premium allemand. En 2017, en Europe et aux Etats-Unis, plus d’un acheteur sur trois d’une Classe C berline ou break possédait auparavant un modèle d’une marque concurrente. Autre chiffre : environ 70 % des clients européens qui conduisaient auparavant une Classe C sont restés fidèles à la marque.
Légères modifications esthétiques
Autant de chiffres qui confirment l'importance du modèle pour la marque. D’où l’intérêt, pour cette version restylée, de ne pas trop chambouler la recette gagnante, alors que le design arrive en premier ou deuxième critère d’achat selon la carrosserie. Les modifications esthétiques se résument ainsi à trois points : des pare-chocs retravaillés, de nouvelles jantes de série ainsi qu’une nouvelle signature lumineuse à LED à l’avant et à l’arrière. Sur les finitions haut de gamme et sportives s’ajoutent des diffuseurs redessinés. A bord, la classe C bénéficie d’un nouveau volant avec pavé tactile et surtout d’un nouvel écran média 10,25’’ fourni de série, tandis que les versions coiffant la gamme disposent d’un nouveau combiné numérique.
Une simplification de la gamme
Tout comme pour ses Classe A, S et CLS, Mercedes a souhaité simplifier au maximum sa gamme pour cette cinquième génération. Ce qui passe par une rationalisation plutôt drastique de l’offre d’options, mais aussi de finitions. Pour rappel, sur la génération précédente, 90 % des ventes étaient réalisées sur deux lignes de finition. "Nous souhaitons faciliter la compréhension et la prise de décision de nos clients, mais aussi pour les équipes en concession", justifie la marque. Une décision de bon ton, à l’heure de la délicate opération des homologations en WLTP, pour laquelle chaque option pèse sur le grammage de CO2.
Ainsi, alors qu’étaient auparavant proposées six finitions auxquelles s’ajoutaient trois AMG, la gamme s’articule désormais autour de trois finitions – Avantgarde Line, Business Line, AMG Lin –, auxquelles se superposent deux versions AMG. Disparition donc de l’entrée de gamme Classe C, qui ne représentait, il est vrai, que 2 % des ventes. En outre, Mercedes propose deux packs d’équipements, Premium et Premium Plus, dont le premier de série sur la finition AMG C 43 4MATIC. Une dizaine d’options complètent la liste.
Une montée en gamme à marche forcée
Conséquence de cette stratégie, un modèle en entrée de gamme Avantgarde Line correctement équipé avec la climatisation, la navigation connectée, le pack de stationnement avec caméra de recul, ainsi que le pavé tactile, l’écran media associé au combiné d’instruments avec écran de 5,5’’. Via l’application Mercedes Me, l’utilisateur peut verrouiller, déverrouiller, régler et suivre son véhicule à distance. À noter toutefois que cette version entrée de gamme reste relativement pauvre en équipements de sécurité active. Il faudra se contenter du limiteur et régulateur de vitesse ainsi que de l’assistance au freinage d’urgence et du pack stationnement.
Mais la Classe C se veut en réalité encore plus accessible pour les professionnels, avec une finition Business, basée sur l’Avantgarde Line, mais avec la peinture métallisée et le détecteur d’angle mort ajoutés de série. Le tout pour un tarif entrée de gamme inférieur de 800 euros.
Cette rationalisation touche aussi le catalogue de motorisations avec un grand ménage réalisé parmi les dix-huit motorisations et six lignes de finitions qui formaient auparavant 87 combinaisons possibles. A son lancement en juin, le modèle est proposé en trois essence, le C 180 de 150 ch, le C 200 de 184 ch et enfin en 390 ch pour la version AMG C 43 4MATIC. En diesel, l’offre se compose du C 200 d de 150 ch, ainsi que le c 220 d en 194 ch. Il faudra cependant attendre la rentrée pour voir le catalogue s’étoffer de l’entrée de gamme diesel 180 d de 122 ch, coeur de gamme sur le marché français.
Les flottes en ligne de mire
Conséquence de ce resserrement de la gamme, une simplification de 65 % du nombre de combinaisons, une montée en flèche des prix en entrée de gamme, que Mercedes relativise en pointant les avantages client. Ainsi, la berline auparavant proposée à 31 000 euros en finition entrée de gamme Classe C avec le moteur essence C 180 et boîte manuelle, est désormais affichée à 38 000 euros avec le bloc C 180 de 156 ch, boîte manuelle finition Business. Comptez 800 euros supplémentaires pour la finition entrée de gamme Avantgarde Line. La marque met en avant 11 450 euros d’équipements supplémentaires pour un surcoût de 7 000 euros, soit un avantage client de près de 4 500 euros.
Sur les modèles best-sellers en France, le raisonnement est similaire : auparavant facturée à 48 500 euros, la Classe C berline finition Sportline dotée du diesel de 194 ch passe à 50 000 euros en finition haut de gamme AMG Line, équipée du même bloc mais avec 24 ch supplémentaires, soit 1 500 euros supplémentaires, dont 1 400 euros d’équipements additionnels. S’il fallait une nouvelle preuve que la Classe C souhaite séduire les flottes, la voici : sur cette nouvelle Classe C, les blocs essence et diesel sont proposés au même prix. Soit, en entrée de gamme Business avec le bloc 180 d de 120 ch, un tarif de 38 000 euros. Comptez un surcoût de 1 200 euros pour passer de la berline au break.
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