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Constructeurs

Mercedes Classe B : L’étoile compacte attaque

Publié le 19 décembre 2011

Par David Paques
5 min de lecture
Premier des cinq véhicules de l’offensive du constructeur allemand sur les segments A et B, la nouvelle Classe B joue à la fois dans la continuité et la rupture, avec pour principal objectif de redonner du dynamisme à l’image de la marque sur ces marchés.

En 2011, avec 7 lancements produits, plus de 40 % de la gamme a été renouvelée. L’un des plus importants est sans doute le dernier d’entre eux, celui de la nouvelle Classe B. Un véhicule qui s’est écoulé à 700 000 exemplaires depuis sa sortie en 2005. Ce lancement revêtait d’ailleurs un intérêt tout particulier pour le marché français puisque, avec 70 000 unités vendues, la France a représenté 10 % des volumes globaux du véhicule depuis sa sortie, avec des performances annuelles comprises entre 6 500 et 13 000 VN. Le modèle a même été, en 2007 et 2008, le véhicule le plus vendu de la gamme Mercedes dans l’Hexagone.

“Ce qui était important pour nous, c’est ce que nous appelons le “look and feel”. C’est-à-dire rendre notre image plus jeune et dynamique”, explique Hans-Georg Engel, ingénieur en chef et directeur de la gamme compacte. Plus longue de 86 mm, plus large de 9 mm et moins haute de 46 mm par rapport à la précédente génération, cette nouvelle Classe B gagne ainsi nettement en fluidité et en sportivité. Côté aérodynamisme, elle affiche même un Cx de 0,26. Une performance d’autant plus remarquable que celle-ci s’accompagne d’une habitabilité renforcée. La garde au toit et l’espace aux jambes ayant notamment été augmentés.

90 % des ventes en Diesel

Cette nouvelle Classe B est pour l’heure disponible en quatre motorisations. Côté essence, le modèle sera doté d’un nouveau moteur 1,6 l turbo développant, au choix, 122 ou 156 ch. Une offre presque pléthorique tant ces propositions ne devraient représenter qu’une infime partie des ventes. Le constructeur estime que 90 % des commercialisations de la nouvelle Classe B devraient, en effet, concerner les motorisations Diesel. Et, à ce propos, la marque a choisi d’installer le seul 1,6 l CDI BlueEfficiency dans le modèle, dans des versions de 109 et 136 ch. Un moteur dont les performances apparaissent toutefois en net progrès. La version la moins puissante affiche même, en boîte manuelle à 6 rapports, une consommation de 4,4 l/100 km en cycle mixte, pour des émissions de CO2 de 114 g/km.

Sur l’ensemble de la gamme, la consommation moyenne est ainsi en baisse de 16 % et les émissions de CO2 en retrait de 6 % à 26 %. Un atout évident pour séduire la clientèle entreprise. Traditionnellement, les sociétés représentent, en effet, 25 % des ventes de la Classe B. Et Mercedes n’entend évidemment pas se séparer de cette clientèle. Preuve des ambitions de la marque sur ce marché, celle-ci propose deux packs business différents dès le lancement du véhicule (Business et Business Executive).

Notons qu’en 2012, le constructeur a d’ores et déjà annoncé que l’offre serait complétée par l’arrivée de deux versions plus puissantes : un bloc 220 CDI BlueEfficiency et un moteur essence 250 BlueEfficiency. La nouvelle boîte 7G-DCT à double embrayage et 7 rapports devrait d’ailleurs, elle aussi, arriver au catalogue durant le premier trimestre 2012.

Entre fidélisation et conquête

Si le constructeur insiste sur le gap stylistique et technologique opéré avec cette nouvelle Classe B, il apparaît toutefois que son identité n’a pour autant pas été révolutionnée. Et c’est sans doute tant mieux. Les envies trop prononcées de conquête pouvant faire fuir une clientèle réputée fidèle. “Nous avons un taux de fidélisation moyen de 90 % sur notre gamme. Sur les segments A et B, celui-ci grimpe à 94 %”, se félicite Marc Langenbrinck, directeur général Mercedes-Benz France. Une aubaine puisque, en France, les deux segments constituent 50 % des ventes du constructeur. D’où l’importance toute particulière que revêt la refonte de la présence de la marque sur ces segments. En 2012, Mercedes lancera la remplaçante de la Classe A qui devrait, elle, résolument trancher avec les précédentes générations. Trois autres modèles sur les segments A et B suivront ensuite. Si la conquête fait aussi partie de ses objectifs, la marque pense ainsi surtout, avec la classe B, à garder captifs les clients de ses actuels deux produits. “Sur la Classe A, 50 % de la clientèle va attendre le renouvellement du modèle et 25 % vont monter en gamme et opter pour une classe B. Quant au reste, ce sont des clients qui hésitent encore et que nous pourrons éventuellement orienter vers l’actuelle Classe A ou la future Smart Forfour”, pronostique Marc Langenbrinck.

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La Classe B en bref

Date de lancement : 19 novembre 2011
Segment de marché : monospaces M1 (120 325 VN en 2010)
Objectifs de vente en France : 9 200 (estimation JA)
Les principaux concurrents de la Mercedes Classe B200 CDI BlueEfficiency Design (30 650 €) :
Renault Scenic 1.6 dCi 130 FAP Exception eco2 S&S (29 550 €),
Ford C-Max 2.0 TDCi 140 FAP Titanium (28 700 €),
Toyota Verso 126 D-4D FAP Skyview Connect 5pl (26 500 €)
Prix :
de 25 900 à 34 200 € - Essence
de 27 400 à 35 700 € - Diesel

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