Mercedes Classe A : Première de la Classe
L’ancienne Classe A était un petit monospace, la nouvelle sera une berline compacte, plus conforme aux attentes de la nouvelle clientèle recherchée par Mercedes. La marque cherche à rajeunir son image et à conquérir de nouveaux clients, qui évolueront ensuite dans l’univers de la marque, vers des modèles plus statutaires. La Classe A version 2012 est donc “le plus important lancement de la décennie”, pour Till Conrad, président de Mercedes Benz France.
Seul bémol à cette stratégie, les deux épouvantails d’Ingolstadt et de Munich, qui écoulent chacun 15 000 Audi A3 et 10 000 BMW Série 1 chaque année. Une situation qui fait enrager Marc Langenbrinck, directeur de Mercedes-Benz France, qui a fait de la conquête de clientèle sa priorité depuis son arrivée. S’il se refuse à donner des objectifs chiffrés précis, il évoque à mots à peine couverts la secrète ambition d’arriver au niveau de ses compétiteurs, soit environ 16 000 unités à moyen terme, en année pleine. Quand on voit le démarrage de la Classe B (34 % de conquête), basée sur le même ADN, et le positionnement de la nouvelle Classe A, le rêve semble à portée de mains…
Le segment des compactes, s’il n’enregistre plus les progressions titanesques d’avant la crise, reste particulièrement porteur et devrait, selon les estimations, passer de 6,57 à 10,62 millions dans le monde d’ici 2020. En être absent constituerait donc une grave erreur stratégique. De même, prendre un trop grand risque stylistique sur un modèle destiné aux gros volumes pourrait se révéler hasardeux. Le résultat de l’équation prend la forme de la nouvelle Classe A, à savoir une berline compacte au design consensuel, mais néanmoins accrocheur, et surtout une qualité Mercedes, du luxe sans ostentation. Bref, vous l’avez compris, nous sommes séduits. Au plan esthétique, les designers sont parvenus à dynamiser une silhouette qui pouvait sembler de prime abord sans âme. Des lignes de profil étirées, une ceinture de caisse abaissée et de nouveaux feux et projecteurs donnent à la nouvelle Classe A un potentiel de séduction typiquement adapté à une clientèle jeune. Et il faudra bien ça pour en découdre avec la nouvelle A3, qui vient d’être lancée mais présente un handicap jusqu’en 2013, en l’absence de version 5 portes. Il faut en profiter !
Thomas Weber, peu objectif mais néanmoins directeur de la R&D chez Mercedes, affirme : “Découvrir la Classe A, c’est aimer la Classe A.” Avec de subtiles touches esthétiques héritées de la très sportive SLS AMG, comme les aérations rondes de la planche de bord par exemple, on comprend ce qu’il évoque. Un fil rouge que l’on retrouve désormais dans de nombreux habitacles étoilés, et qui vient là rehausser un tableau de bord complètement revu, moins austère et, ici encore, plus dynamique.
Des motorisations pour tous les goûts
Un moteur Renault dans une Mercedes ! Les puristes crient au scandale ! Pourtant, les alliances sont ainsi faites et l’on retrouvera bien sous le capot de la A 180 CDI un bloc issu de la firme au losange, toutefois revu et corrigé par les ingénieurs de Stuttgart. Le 1,5 l dCi de 109 ch se voit ainsi affublé d’un compresseur de climatisation maison, ainsi que d’un système Stop & Start Eco de série. La nouvelle A “powered by Renault” affiche ainsi 98 g de CO2 par kilomètre, ce qui devrait lui ouvrir les portes des flottes des entreprises, puisque, comme nous l’a précisé Marc Langenbrick, “elles constituent aussi l’une des clientèles de conquête à laquelle nous prêtons attention sur ce modèle”.
Mais le cœur des ventes aux particuliers devrait logiquement s’articuler autour de la 200 CDI de 136 ch, plus à même de bouger les 1 450 kg de l’engin, même si, de notre point de vue, le 220 CDI de 170 ch disponible en fin d’année reste le mieux adapté au gabarit de la voiture. D’autant que la nouvelle Classe A s’offre en option une somptueuse boîte automatique à double embrayage, la 7G-DCT, tout à fait conforme au vent nouveau qui souffle chez Mercedes, à savoir souple, confortable et néanmoins efficace.
Trois blocs Diesel qui ne doivent pas faire oublier les trois motorisations essence de 122, 156 et enfin 211 ch sur la A 250, une version qui préfigure la Classe A 45 AMG attendue pour 2013, avec son 2,0 l Turbo, et qui développera, selon certaines indiscrétions, pas moins de 340 ch !
Gamme tortueuse
Malins, les marketeurs de Mercedes Benz France ont prévu une version pour tous. Si l’on attend, à moyen terme, un petit 4x4 et un coupé sur la base de la A, il faudra pour l’instant “se contenter” de 4 niveaux de finition, agrémentés de deux supplémentaires pour les entreprises, nommées “Business” et “Business Executive”. Intuition, Inspiration, Sensation et Fascination offrent ainsi pléthore d’équipements de série, plus quelques inédits comme le Collision Prevention Assist, jadis en option sur de plus gros modèles, ou bien encore le capot actif pour préserver les piétons en cas de choc avant. Il serait bien trop complexe de détailler ce que telle version reçoit en plus de telle autre, tant les arcanes des différents packs viennent compliquer la tâche. On retiendra simplement que la nouvelle Classe A permet un nombre quasiment infini de combinaisons à la fois extérieures, intérieures, ou bien d’équipements. De quoi se faire une voiture unique. Ne serait-ce pas la clé du succès sur le segment ?
-----------
La Classe A en bref
Date de lancement : Juin 2012
Segment de marché : Berlines Compactes Premium
Objectif : 16 000 unités en année pleine
Principales Concurrentes de la Classe A 200 CDI 136 ch 26 400 € :
Audi A3 2.0 TDI Attraction 140 ch : 26 380 € ;
BMW Série 1 118d Première 143 ch : 27 750 €
Prix :
de 24 900 à 45 200 € - Essence
de 26 400 à 35 600 € - Diesel
----------
ANNIVERSAIRE - AMG, 45 ans, bientôt 50 !
Le label AMG, symbolisant les exceptionnelles aptitudes de Mercedes dans la personnalisation et les hautes performances, fête ses 45 ans. L’occasion pour la filiale française de déployer la marque sur le territoire…
L’année 2012 constitue le début d’une nouvelle ère pour AMG en France. De nouveaux modèles très attendus, l’ouverture d’AMG Performance Centers et la multiplication d’événements autour de la marque viendront fêter les 45 ans d’une histoire jalonnée de succès. “L’offensive AMG” peut donc débuter. Il faudra bien cela pour passer de 20 000 à 30 000 ventes annuelles dans les cinq ans, comme annoncé par Ola Källenius, P-dg de Mercedes-AMG.
Les produits
Avec 18 modèles actuellement disponibles, la gamme AMG est la plus large sur le marché des sportives. Du SLK 55 AMG au mythique SLS en passant par les Classe C, E, CLS, et autres SL et ML 63 AMG, toutes les voitures de la marque passent un jour entre les mains des ingénieurs magiciens d’Affalterbach, et se dotent alors de 8 ou 12 cylindres pour afficher de 421 et 630 ch.
De nombreuses nouveautés apparaîtront encore dans les deux prochaines années avec, pour commencer, la nouvelle Classe A, qui va s’offrir une livrée AMG dès l’année prochaine, mue par un “petit” quatre-cylindres. Le bloc 2,0 l turbo devrait avoisiner les 340 ch, pour un couple estimé à 400 Nm !
Le réseau
D’ici la fin de l’année prochaine, une dizaine de concessions triées sur le volet pour leurs performances commerciales avec la marque AMG recevront le label “AMG Performance Center”. Si cette distinction met en valeur le distributeur en place, avec une meilleure visibilité des modèles, elle les engage également à se doter d’une équipe d’experts AMG en vente et après-vente, afin de mettre en place une dynamique commerciale spécifique.
Parmi ces établissements, on peut citer le Mercedes-Benz Center de Rueil-Malmaison, Mercedes-Benz Paris Longchamp, Paul Kroely Automobiles à Strasbourg, Mercedes-Benz Lyon, le Groupe de Willermin à Aix-en-Provence, Mercedes-Benz Côte-d’Azur à Cannes et SAMGF à Monaco. Et, en 2013, le groupe Como à Paris Bercy.
Le marketing
Dès cette année, en marge des visites de l’usine à Affalterbach, de nombreuses opérations de relation client sont déployées. Après le Mercedes-AMG Live, centre d’essais itinérant qui a sillonné la France entre mai et début juillet, d’autres manifestations offriront une visibilité à AMG, comme le Festival de Cannes, le Mondial de l’Automobile de Paris ou encore l’AMG Driving Academy en Allemagne. Marc Langenbrinck reconnaît : “Nous voulons absolument que nos clients s’assoient à bord d’une Mercedes AMG. C’est la meilleure manière de comprendre les sensations de conduite exceptionnelles qu’offrent ces véhicules.”
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.