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Constructeurs

Maserati entame sa "révolution industrielle"

Publié le 10 avril 2014

Par Tanguy Merrien
3 min de lecture
La marque au trident change définitivement d’ère avec l’objectif avoué de 50000 ventes dans le monde d’ici deux ans. Outre le développement et la démocratisation de sa gamme, l’Italienne va par ailleurs adapter son outil industriel et étendre ses réseaux de distribution.

"Nous sommes une petite marque qui souhaite dorénavant grandir et nous disposons des moyens pour y arriver. D’une certaine ère artisanale, nous allons aujourd’hui passer dans une ère qualifiée d’industrielle", c’est par cette phrase que Guido Giovanelli, responsable commercial France de Maserati, a résumé les ambitions de la marque au Trident qui célèbre cette année son centenaire. Et quelles ambitions !

Un nouvel outil industriel

En effet, d’ici à deux ans, les ventes mondiales devront atteindre les  50000 unités. Une hérésie ? Pas vraiment si on observe la stratégie de la marque italienne. D’ailleurs, les derniers chiffres peuvent laisser croire à un véritable engouement : de 6288 en 2012 dans le monde, les livraisons ont explosé l’an passé, à 15400 unités. Rien que sur le premier trimestre 2014, 1330 unités (+464%) sont déjà comptabilisées en Europe. Idem dans l’Hexagone, où la marque a livré 113 véhicules contre 17 à la même période l’an passé (NDLR, 323 ventes France en 2013). Il faut dire que les choses ont changé au sein du constructeur. Jusqu’en 2012, Maserati ne comptait que sur son historique site de production de Modène (6000 unités annuelles). Depuis, le constructeur peut désormais s’appuyer sur un second site de production avec le rachat de l’ancienne usine Bertone à Giuglasco qui, à terme, produira 50000 unités annuelles.

Une gamme étoffée

Car ces deux sites ne seront pas de trop tant la gamme de Maserati composée aujourd'hui des GranTurismo, GranCabrio, de la Quattroporte et de la Ghibli s'est étoffée.  Avec cette dernière, Maserati a déjà commencé à "démocratiser" son offre. Positionnée en haut du segment E, la Ghibli est à mi-chemin entre une berline Coupé et une grande berline, en termes d’habitabilité. La "petite" Maserati, déjà vendue à plus de 6000 exemplaires, est disponible en motorisation essence (un V6 bi-turbo de 3.0 litres de 330 ch et de 410 ch pour la S), mais aussi et surtout avec une motorisation Diesel V6 turbo de 3.0 litres de 275 ch (également présente sur la Quattroporte aujourd’hui). "La Ghibli incarne à elle seule une nouvelle étape de l’histoire de Maserati", rappelle Guido Giovanelli. C’est peu de le dire : le véhicule aura pour mission de séduire les entreprises, d’aider la marque à couvrir 52% (contre 10% actuellement) du marché du luxe, mais également de pourvoir plus de la moitié des ventes de la marque dans le monde. Un vrai porte-étendard en quelque sorte, en attendant ensuite l’arrivée dans la gamme du SUV Levante.

Un réseau plus dense

Et pour parachever le tout, Maserati compte évidemment sur un réseau de distribution plus dense. De 300 points de vente, la capillarité des réseaux de la marque au trident dans le monde est amenée à passer à 900 d’ici 2015. En France, où la marque compte seize points de vente (dont 14 RA), le développement touche à sa fin puisque l’objectif final est de compter sur vingt représentations. "Nous couvrons les grandes villes, mais nous aimerions encore pouvoir être présents à Lille, Rennes et quelques autres villes du Sud. A terme, 82% du territoire français doit être couvert", indique Guido Giovanelli. Une fois tous ces paramètres enregistrés, la marque espère ainsi écouler 8000 véhicules en Europe (NDLR, 1300 pour l’ensemble des marchés français, espagnol, portugais, monégasque, belge et hollandais, dont 60% rien que pour la France). Une histoire italienne est en marche.

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