Marc Hedrich, Kia : "Jusqu'à un quart de nos ventes en électrifié cette année"
2018, année de tous les succès pour Kia qui s’installe progressivement et durablement dans le paysage Français : le coréen a écoulé sur le marché 42 131 unités soit une hausse de 13,6 % et une part de marché de 1,9 %. Et le constructeur est bien parti pour réitérer cette performance cette année. « Nous ambitionnons d’atteindre un volume de 46 000 véhicules, soit une part de marché de 2,1 % sur un marché flat », explique Marc Hedrich, directeur de la marque en France. Ce qui est d’ailleurs déjà le cas sur les deux premiers mois de l’année.
L’électrifié s’impose évidemment comme un pilier de cette croissance. L’an passé, 9,8 % des immatriculations ont été générées par l’hybride, rechargeable ou non, soit une part en progression de 12,6 %. L’électrique a quant à lui pesé pour 2 % de son total, soit une augmentation de 5,7 %. Et la tendance devrait perdurer cette année puisque le coréen mise plus que jamais sur cette technologie. Le salon de Genève a donné une illustration flagrante de cette volonté de conforter son leadership en la matière : aux côtés de e-Soul 3e génération, se tenaient les Niro hybride et hybride rechargeable ainsi qu’un concept de berline quatre portes électrique.
« Une concurrence surtout virtuelle sur l’électrique »
Le coréen nourrit de grandes ambitions pour ces modèles, fleurons depuis quelques années déjà de son savoir-faire. « Nous sommes convaincus de l’appétence des automobilistes pour les véhicules électrifiés, souligne Marc Hedrich. Leur faible part de marché actuelle provient surtout d’une offre technologiquement et financièrement peu convaincante. Nous avons la chance de faire partie d’un groupe qui vend plus de 8 millions de voitures, nous permettant de proposer des modèles électrifiés compétitifs. Armé de nos Niro restylés et de notre 3e génération d’e-Soul, nous devrions écouler plus de 1 000 modèles plug-in, 4 500 hybrides et environ 3 000 électriques. Le Niro, toutes motorisations confondues, dépassera notre best-seller actuel, le Sportage. »
La part des électrifiés dans les ventes totales devrait ainsi être comprise entre 20 et 25 % en France. Des performances que la plupart des autres constructeurs espèrent, eux, atteindre d’ici plusieurs années. « Sur l’électrique, il y a surtout de la concurrence virtuelle, celle qui est dans les salons et dans la presse. Mais en réalité, peu de constructeurs peuvent se targuer de proposer une gamme viable avec plus de 450 kilomètres d’autonomie. Et c’est un grand atout, sachant qu’il existe une vraie demande des automobilistes. »
Un réseau bien préparé
Chez certains constructeurs, la montée en puissance de l’électrifié peut susciter des inquiétudes, notamment sur leur impact en après-vente. Une peur que balaie Marc Hedrich : « notre réseau vend déjà depuis très longtemps de l’électrique et est tout à fait capable de réparer ces modèles. A l’heure actuelle 120 points sur 212 sont équipés de bornes de recharge rapide de 22 kWh, la totalité devrait être concernée dans peu de temps. » Sur le sujet de l’impact sur le business de l’après-vente, le directeur de la marque reste confiant. « Nous allons proposer de nouveaux services liés à la mobilité qui vont permettre aux concessionnaires d’engranger de la profitabilité. A titre d’exemple, nous avons officialisé à Genève notre nouveau système de télématique dans les Niro et e-Soul qui donnera l'accès aux conducteurs à des applications Smartphone payantes ou gratuites. »
Pour rappel, l’an passé, le réseau Kia a affiché une rentabilité moyenne de 1,2 %, et de 1,3 % pour les distributeurs exclusifs, tandis que les profits se sont accrus de 25 %. « Nos concessionnaires Kia gagnent de l’agent, sont capables d’amortir les investissements mais aussi de prévoir de nouveaux projets. Pour preuve, 30 projets sont en cours dans le réseau », conclut Marc Hedrich.
Sur le même sujet
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.