L'usine Toyota d'Onnaing reprend le travail et Valeo s'y prépare
Comme annoncé le 14 avril 2020, l’usine Toyota d’Onnaing, près de Valencienne, a bien repris son activité ce 21 avril. Pour le moment, et selon le directeur de l’usine, Luciano Biondo si "la reprise du travail est effective, ce n’est pas encore celle de la production". Les premiers véhicules sortis des chaînes après un arrêt complet de l’activité de 4 semaines sont attendus pour le jeudi 22 avril 2020. Pour l’instant, le site ne prévoit la production que de quelques centaines de voitures par semaine, contre plus de 1 000 par jour en période normale.
"Remettre une usine en route n’est pas une chose facile, il faut rendre de nouveau actif tout le circuit logistique des fournisseurs", nous indiquait Frank Marotte, président de Toyota France tout en précisant que "l’écrasante majorité des véhicules que nous allons produire à Valenciennes sont des Yaris de génération actuelle, déjà commandées par des clients. C’est la première vraie raison pour laquelle l’usine se remet en route."
Cette période d’activité restreinte doit permettre de produire 35 000 Yaris dont les clients attendent la livraison. Mais aussi de se préparer à une reprise plus importante après le 11 mai 2020, avec la mise en place de mesures sanitaires drastiques pour les 500 salariés présents ce jour. Prise de température des employés qui arrivent, distribution de deux masques par personne à changer toutes les 4 heures, flacons de gel hydro-alcoolique à disposition, stylos personnels, mise en place de protections en plexiglass pour isoler les salariés… Cette première journée doit servir de test et d’adaptation pour une montée en puissance avec 1 400 salariés dans deux jours, jusqu’à la totalité des effectifs (4 500 personnes) à la fin du confinement.
Accord signé avec les syndicats chez Valeo
De son côté, Valeo a annoncé un accord avec les organisations syndicales sur les mesures de reprise d'activité. L'accord, signé en France avec la CFE-CGC, la CFDT et FO, "concilie un double objectif, celui d'assurer la protection maximale des salariés et celui de permettre une reprise progressive d'activité", a déclaré l'équipementier français dans un communiqué. La direction et les syndicats se sont mis d'accord sur "les modalités de déploiement des mesures de sécurité renforcée", afin de préparer le redémarrage prochain des activités de production suspendues en raison de la pandémie du Covid-19.
"Ces mesures de protection, qui prévoient notamment la prise de température quotidienne, le port obligatoire du masque et le nettoyage du poste de travail au début et à la fin de chaque rotation, vont au-delà de toute réglementation", a affirmé Valeo. "Elles seront appliquées de façon obligatoire, systématique et uniforme dans l'ensemble des établissements de Valeo à travers le monde, que ce soit dans les usines, les centres de R&D ou les sièges sociaux." Comme pour Toyota, la CGT a refusé de signer cet accord qui s'accompagne également de la création d'un fonds de solidarité "qui permet de compenser la perte de salaire pour les collaborateurs non-cadres en activité partielle et de limiter, plus généralement, le recours à l'activité partielle pour toutes les catégories de personnel".
Des accords du même type ont déjà été signés notamment par les constructeurs Renault et PSA.
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