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Constructeurs

Lucas Casasnovas, Seat : "Ma priorité est de concrétiser les projets"

Publié le 25 novembre 2019

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
Nommé en octobre 2019 à la tête de l'Urban Mobility, la nouvelle division de Seat en charge des solutions de rupture, Lucas Casanovas nous a accordé un entretien à l'occasion du salon Smart City Expo de Barcelone.
Luca de Meo, président de Seat, et Lucas Casanovas, directeur de Seat Urban Mobility

 

Pouvez-vous nous expliquer les détails de votre nouveau rôle chez Seat ?

LC. Je dirige cette nouvelle entité, Urban Mobility, qui devra remplir trois objectifs précis. Premièrement, nous devons créer le catalogue de produits, en prenant en compte la définition de la stratégie, le développement et la commercialisation auprès des clients particuliers et des flottes. Ensuite, nous devons étendre les opérations dans le domaine de l'économie de partage, comme nous l'avons fait avec Respiro, que nous allons déployer dans d'autres villes d'Europe. Enfin, nous avons pour mission de fournir des solutions de micromobilité pour le reste du groupe Volkswagen.

 

Pourquoi ce partenariat avec Silence pour les scooters ?

LC. Volkswagen est certainement le meilleur constructeur du monde pour les véhicules à quatre roues et les poids-lourds. Mais pour les deux-roues, nous n'avons aucun savoir-faire et lorsqu'on est engagé dans une course contre-la-montre pour mettre en service des solutions, les partenariats nous permettent cette réactivité. En parallèle, nous gagnons en compétence.

 

Cela pourrait-il se traduire par une prise de participation ?

LC. Non, nous ne souhaitons pas investir dans ces entreprises et nous privilégions les accords de partenariat. Cela vaut pour Silence comme pour Segway qui nous fournit les trottinettes.

 

De quels volumes parle-t-on ?

LC. Je ne peux pas donner de chiffres en termes de projection, mais je peux vous donner un bilan de ce qui a été réalisé. En un an, nous avons vendus 10 000 trottinettes, sans avoir réaliser d'effort de marketing. Nous pensons donc qu'avec cette nouvelle version et un soutien commercial, nous pourrons en vendre davantage.  

 

En tant que nouvel entrant sur le marché des mobilités urbaines, quels seront vos indicateurs de performance ?

LC. Nous restons une entreprise capitaliste et nous analyserons le volume d'affaires que nous réalisons sur ce segment. Il y a plusieurs entreprises des nouvelles mobilités qui dépensent des sommes faramineuses et en perdent davantage ensuite. Nous nous attacherons à gagner de l'argent, tout en prenant en considération les problématiques des villes et les besoins des consommateurs.

 

A quand la rentabilité ?

LC. Je découvre encore les détails opérationnels de l'existant. Cette phase me permet de comprendre d'où viennent les revenus et comment nous pouvons réduire les coûts. Ensuite, il me sera possible d'évaluer le temps que cela prendra pour atteindre la rentabilité. Mais cela ne devrait pas tarder.

 

De combien de personne se compose votre division ?

LC. Nous avons débuté avec 40 employés. La croissance des activités et les velléités de développement nous conduisent à renforcer les équipes. Nous recrutons majoritairement en interne, car il y a des gens chez Seat et dans les autres marques qui témoignent de l'intérêt pour ce que nous faisons et souhaitent nous rejoindre.

 

Qu'en sera-t-il de Seat Code ?

LC. Il s'agit d'une autre division, complément à part, sans aucun lien direct avec Urban Mobility. Elle sera en charge du développement de logiciels et de plateformes pour divers besoins, dont les chaînes de production ou les solutions opérationnelles des distributeurs.

 

Les concessionnaires feront-ils partie de votre feuille stratégique ?

LC. Nous souhaitons travailler avec eux, en effet, car ils nous permettront de vendre nos nouveaux produits. La question se pose néanmoins des canaux de distribution de ces véhicules. En Espagne, une enseigne a pris contact avec la ferme intention de revendre les trottinettes électriques dans des centres commerciaux. Nous lui avons accordé ce droit et depuis le mois de novembre, il distribue nos engins dans deux boutiques à Madrid et Barcelone. Ce qui prouve que nous pouvons proposer cette micromobilité par d'autres voies et que nous étudions avec attention toutes les pistes qui se présentent.

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