L'Iroc : Plus qu’une simple étude

...il y a 33 ans, a un nouvel héritier : l'Iroc. D'ailleurs, il n'y a aucune ambiguïté puisque le nom Iroc est issu de celui du coupé des 70's : Sc-iroc-co. Aucun doute non plus sur son avenir : il sera sur le marché en 2008.
Alors que la première génération, vendue à un demi-million d'exemplaires, avait été dessinée par Giorgetto Giugiaro, ce nouvel opus doit ses lignes aux designers de maison. Et il semble que ces derniers soient sortis de leur léthargie sous l'impulsion de Murat Günak. Il y a en effet bien longtemps qu'une Volkswagen n'avait eu autant de personnalité. Après l'EcoRacer, présenté lors du Salon de Tokyo 2005, la marque confirme. "Une calandre de cette forme n'a encore jamais habillé une Volkswagen, note d'ailleurs le constructeur, l'entreprise entend ainsi manifester son désir de conférer différents visages Volkswagen en fonction des modèles et des segments spécifiques." L'offensive "produits" promise par Bernhard Wolfgang prend encore un peu plus de relief. Mais revenons à l'Iroc.

"l'Iroc n'est pas un coupé classique"

Bien que l'ombre du Scirocco plane sur la révélation de l'Iroc, à cause notamment de cette peinture vert vipère métallique, ces deux produits ont toutefois plus de différences que de points communs. En effet, contrairement à son aïeule, et même au Corrado des années 80, "l'Iroc n'est pas un coupé classique, affirme le constructeur, mais une voiture de sport racée." Une affirmation qui s'appuie sur la ligne globale de la voiture qui privilégie un toit long et un arrière très vertical contrairement au Scirocco originel qui jouait sur un toit court et un long hayon en pente douce. L'Iroc est finalement plus proche d'un break de chasse que d'un coupé classique. D'ailleurs, cette architecture lui permet d'afficher quatre vraies places et un vrai volume de chargement. A l'intérieur, l'Iroc propose une ambiance reptile ! Le vert vipère reste d'actualité avec des matériaux "sports" tels des tissus noir titane qui respirent ou un cuir estampillé de peaux de reptiles. L'instrumentation, elle, est entièrement tournée vers le conducteur avec un éclairage bleuté du plus bel effet. Les ingénieurs ont même développé un levier de vitesses pas comme les autres. Ce dernier n'apparaît qu'une fois le contact mis. Ce qui fait dire au constructeur que ce levier est "une protection antivol innovante et en même temps une technique visuelle fascinante." S'il n'est pas certain de revoir ce levier de vitesses sur la version de série, la boîte qu'il commande sera de la partie.

Un 1,4 TSi de 210 chevaux !

Côté mécanique, l'Iroc est assez proche de la série. Sous son capot se cache une nouvelle évolution du 1,4 TSi, qui affiche 210 chevaux, associée à une boîte DSG. Apparu sur la Golf GT (voir page 52), ce bloc 1,4 l mariant les bienfaits d'un compresseur à bas régime et d'un turbo ensuite, gagne ici 40 chevaux supplémentaires à 210 chevaux. Une nouvelle variante de ce bloc qui apparaîtra sûrement dans le commerce avant le Scirocco. Un modèle qui, quoiqu'il arrive, n'offrira, selon le constructeur, que des mécaniques qui doivent garantir le plaisir de conduite. En attendant de pouvoir vérifier si l'Iroc offre effectivement du plaisir sur la route, reconnaissons que son style est prometteur. Volkswagen ose enfin.

Christophe Jaussaud