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Constructeurs

L’Iran et la Chine plombent PSA au premier trimestre 2019

Publié le 25 avril 2019

Par Alice Thuot
4 min de lecture
Voyants rouges pour PSA au premier trimestre : le groupe français a vu son chiffre d’affaires reculer suite à des ventes mondiales en forte baisse dans toutes les régions, sauf l’Europe.

 

L’année 2019 aurait démarrer de meilleure façon pour PSA. Le groupe français a du faire face à une double mauvaise nouvelle : le repli de son chiffre d’affaires d’une part, et le fort recul de ses ventes d’autre part. Concernant le chiffre d’affaires, il s’est établit à 18 millions d’euros, soit un recul de 1,1 %. Tandis que celui de Faurecia n’a que très légèrement augmenté pour atteindre 4,3 millions d’euros, celui de la division automobile a en revanche affiché un recul de 1,8 % à 14,2 millions d’euros.

 

L’impact positif du mix produit et mais aussi des prix n’ont pas suffit à compenser l’effet négatif des taux de change, notamment en Argentine et en Turquie, mais surtout le baisse des ventes, qui a pesé négativement, à hauteur de  2,7 %, sur le chiffre d’affaires. En effet, les ventes mondiales de PSA ont accusé un lourd recul de 15,7 % pour se limiter à 886 000 VL contre 1,051 million à la même période de l’année précédente. Seule la marque au blitz a pu sauver les meubles avec une progression de 3,7 %, ce qui n'a pas suffit a contre balancer les plongeons de Peugeot (-12,7 %), DS (-17,7 %) et Citroën (-5,9 %).

 

Chute sur tous les marchés étrangers

 

La raison de ce recul est simple : PSA a affiché des ventes en forte baisse dans toutes les régions du monde, sauf l’Europe. La chute a été logiquement la plus forte en Moyen Orient et en Afrique, son second marché, avec 27 000 unités écoulées contre 141 000 au T1 2018. Le groupe a dû se priver de plus de 100 000 unités vendues par Khodro en Iran. A noter d'ailleurs que, sur un périmètre consolidé, c’est-à-dire, en excluant l’Iran avec qui PSA a dû cesser toutes activités, le recul est tout de même significatif, de 6,1 %. En Chine, où Carlos Tavares ne cache désormais plus les difficultés rencontrés avec la joint-venture, les ventes se sont aussi effondrées de 57,5 % pour ne représenter que 36 000 unités. Constat similaire en Amérique Latine avec une baisse de 30 % soit 32 000 unités, de 6,5 % en Asie-Pacifique et de 21,5 % en Eurasie.

 

Autre fait à souligner et qui a contribué à cette importante chute des ventes globales, la fin progressive de la commercialisation à l'export d'Opel Insigna aux Etats-unis, sous la marque Buick ainsi qu'en Australie et en Nouvelle-Zélande sous la marque Holden. Un retrait prévu lors du rachat de la marque au blitzà à General Motors.

 

88 % des ventes totales réalisées en Europe

 

Heureusement, en Europe, marché sur lequel PSA a réalisé pas moins de 88 % de ses ventes totales au premier trimestre, les ventes ont légèrement augmenté, de 1,6 %, pour atteinte 783 000 unités. La part de marché s’est de son côté accrue de 0,3 point rapport au premier trimestre 2018. Le salut est venu de Citroën avec une croissance de 4,5 % soit près de 204 000 VL et d’Opel / Vauxhall (+5,5 % soit 280 000 unités), qui ont permis de compenser les reculs de Peugeot et de DS avec respectivement -2,9 % soit 290 000 unités et -18,8 % à 9 400 VP.

 

PSA s’avère prudent pour l’avenir en prévoyant un marché stable en Europe, un recul de 3 % en Chine et de 2 % en Amérique Latine. Seule la Russie verrait, selon le groupe français, ses ventes progresser de 5 %. Dans ce contexte, PSA reste sur sa prévision initiale, en misant sur une marge opérationnelle courante moyenne supérieure à 4,5 % pour sa division automobile, sur la période 2019-2021.

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