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Constructeurs

L'impact des véhicules électriques sur l'économie européenne quantifié

Publié le 6 avril 2018

Par Alice Thuot
2 min de lecture
Selon le groupe de réflexion Cambridge Econometrics, la transition entre véhicules à combustion et modèles électriques devraient générer la création de centaines de milliers d’emplois en Europe, à l'horizon 2030.
Selon le groupe de réflexion Cambridge Econometrics, la transition entre véhicules à combustion et modèles électriques devraient générer la création de centaines de milliers d’emplois en Europe, à l'horizon 2030.

 

Cambridge Econometrics s’est penché pour le compte de la fondation européenne du climat sur les impacts économiques de la transition du véhicule thermique vers l'électrique. L'associaation Transport & Environment a relayé les conclusions de cette étude qui dévoile certains chiffres marquants, tirés du scénario construit à partir de quelques hypothèses. Première d’entre elles, le coût d’achat des véhicules électriques qui sera égal à celui des thermiques, mais avec un TCO inférieur, et ce, dès la fin de la prochaine décennie.

 

Second postulat, la bonne gestion du réseau électrique. Pour Cambridge Econometrics, la montée en puissance des modèles électriques sera sans impact sur les réseaux en employant les batteries des véhicules, chargées en temps propice, comme unités de stockage d'énergie afin d’assurer la stabilité des réseaux.

 

Plus de 200 000 emplois potentiellement créés

 

 

Partant de ce scénario, Cambridge Econometrics estime que le basculement des véhicules thermiques vers les modèles électriques générera la création de 206 000 emplois supplémentaires en Europe d'ici à 2030. Avec des conséquences positives sur le PIB, puisque, selon les prévisions, ce dernier pourrait s’accroître de 0,2 % chaque année. En parallèle, la transition vers les véhicules électriques devrait permettre de réduire les importations de pétrole vers le Vieux Continent de 49 milliards d’euros, toujours à l'horizon 2030.

 

Sans oublier les impacts environnementaux. Les analyses de Cambridge Econometrics laissent entrevoir une réduction des émissions de CO2 émis par les véhicules européens de 88 % d’ici à 2050, mais aussi une chute des rejets de Nox d’environ 1,3 million de tonnes par an.

 

Rattraper la Chine

 

Si ces prévisions restent plutôt optimistes, William Todts, directeur de l’association Transport & Environnement, reste toutefois prudent, surtout sur le sujet de la production des batteries, domaine dans lequel le Vieux Continent est actuellement largement distancé par la Chine. 

 

"Le risque pour l'économie européenne est d’être laissée pour compte en échouant à vendre des voitures électriques. Les Chinois ont créé un marché domestique de premier plan, et ainsi contribué à la construction de la plus grande industrie de fabrication de véhicules électriques au monde. La Chine a récemment attiré de nombreux investissements, y compris de la part des constructeurs automobiles européens. L'Europe doit rapidement rattraper son retard pour stimuler l'investissement ici. Si nous ne réagissons pas, ce seront des voitures électriques construites par des Chinois qui circuleront sur les routes européennes dans quelques années."

 

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