L’exception française préjudiciable à BMW
...Pourtant, explique l'association, la dérogation dont bénéficie la France n'avait qu'un caractère temporaire et devait être justifiée par une plus grande accidentologie des motos puissantes. Or, "l'étude commanditée par la Commission (rapport TNO paru en 1997) démontre qu'il n'y a aucune corrélation. Dès 1998, elle aurait dû, au nom du principe de libre circulation de marchandises, supprimer la dérogation accordée à la France". Jean-Michel Cavret, patron de BMW Motorrad France, avait peu d'espoir : "Même si cette limitation n'est pas justifiée, la période de répression routière actuelle ne nous est pas favorable". Pour la marque qu'il représente, cette exception française est pourtant très préjudiciable, en termes de rotation des stocks notamment : "Comme le bridage est réalisé en usine, nous sommes limités à notre seule production alors que les autres filiales du groupe peuvent s'approvisionner dans le stock européen", regrette-t-il. Autre problème, commercial celui-ci, la concurrence déloyale de certaines marques, dont le débridage est facilement réalisable (même s'il reste sévèrement puni par la loi et fait perdre à l'utilisateur sa couverture d'assurance). "Jusqu'à maintenant, cela ne nous a pas trop porté préjudice, notre meilleure vente, la R 1200 RT est ainsi à 110 ch dans les autres pays. En revanche, notre positionnement évolue avec une gamme sportive étoffée, et cela devient problématique d'avoir une K 1200 S à 100 ch quand elle affiche 167 ch ailleurs."
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