Les ventes mondiales de PSA en berne
L’année 2019 ne fera pas date dans l’histoire du groupe PSA. Et pour cause, ses ventes mondiales ont reculé de 10 %, à 3,48 millions d’unités. Une petite année donc qui affecte toutes les marques, à l’exception de DS qui a progressé de 17,4 % sur un volume certes limité de 62 512 véhicules. Les piliers du groupe ont été en sérieuse difficulté, à commencer par Peugeot dont les ventes ont dégringolé de 16,3 % pour s’établir à 1,45 million d’unités. Citroën, avec 992 825 ventes, a pour sa part reculé de 5,1 %, tandis qu’Opel, pointé à 977 130 ventes, a terminé l’année à -5,9 %.
Le souci pour PSA est qu’aucune zone géographique n’a été en mesure de lui sauver la mise. En Europe, son habituelle place forte, le groupe n’a pas tenu le choc avec des ventes en repli de 2,5 %. Les quatre marques ont ainsi cumulé 3 029 563 ventes avec, pour seules satisfactions, la remontée de Citroën (+1,2 %, 834 571 unités) et la bonne dynamique de DS (+22,6 %, 56 393 unités). Année en revanche délicate pour Peugeot qui baisse de 2,7 %, à 1,198 million d’unités, mais dont le renouvellement complet de l’offre sur le segment B (208 et 2008) soutiendra, selon le groupe, sa croissance en 2020.
Au plus mal en Chine
Un autre constat inquiétant pour le groupe est sa dépendance de plus en plus prononcée vis-à-vis du Vieux Continent. Ses ventes sur la zone ont baissé moins significativement qu’ailleurs dans le monde, notamment en Chine, en Afrique/Moyen Orient et en Amérique latine, augmentant mécaniquement la part de son activité européenne dans son business global. Cette part est passée de 83,2 % en 2018 à 86,8 % en 2019. Opel est la marque la plus dépendante de l’Europe avec 96,2 % de ses ventes sur zone, devant DS (90,2 %), Citroën (84,1 %) et Peugeot (82,3 %).
La deuxième zone en termes de ventes pour le groupe a été l’Afrique-Moyen Orient où 164 266 unités trouvé preneur. Un volume qui s'affiche en retrait de 43,7 % et qui s’explique entre autres par l’arrêt de la comptabilisation des ventes réalisées en Iran depuis le 1er mai 2018. En Amérique latine, PSA a cumulé 135 738 ventes, à -22,5 %, souffrant particulièrement de la situation économique dégradée en Argentine et au Chili.
Situation également préoccupante en Chine où seulement 117 084 ventes ont été enregistrées, soit une baisse de 55,4 %. Alors que le groupe n’arrive toujours pas à redresser la barre, son plan stratégique, présenté il y a quelques mois, doit lui permettre de retrouver un élan de croissance et la rentabilité. Cinq modèles seront lancés cette année dans le pays. Enfin, que ce soit en zone Inde/Pacifique et Eurasie, la croissance a été au rendez-vous avec des ventes respectivement en hausse de 0,6 % (26 639 unités) et 2,3 % (15 639 unités).
L’année 2020 s’annonce tout aussi périlleuse pour le groupe qui mise gros sur l’électrification à marche forcée de sa gamme, notamment en Europe où il devra impérativement se conformer aux exigences de la législation 2020 en matière d’émissions de CO2 sous peine d’écoper d’une forte amende.
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