Les surcapacités de production persistent en Europe
L'avenir de l'industrie automobile européenne ne s'annonce pas particulièrement florissant. En effet, AlixPartners estime que le marché automobile va se contracter cette année, en Europe occidentale, d'environ un million d'unités, à 13,5 millions de VN. Aux yeux de la société de conseil, la barre des 16 millions de véhicules par an ne pourra pas être de nouveau atteinte avant 2020 (15,4 millions d'unités sont attendues sur 2016).
Des redimensionnements de sites sont donc plus qu'envisageables : AlixPartners indique aussi dans son étude que 40 % des usines européennes opèrent en deçà de leur point mort, c'est-à-dire qu'elles n'affichent pas un taux d'utilisation de 75 ou de 80 %.
"Les usines dont le taux d'utilisation des capacités est le plus faible se situent principalement en France, en Italie et en Espagne", précise AlixPartners, des marchés en croissance étant aussi touchés comme la Russie et la Turquie. La principale conséquence d'une telle situation ? L'augmentation des rabais sur les véhicules, ce qui n'est pas trrès bon en l'état actuel des choses pour la rentabilité des constructeurs. "A terme, la production en Europe devra s'adapter à la demande", estime donc très logiquement Laurent Petizon, Managing Director d'AlixPartners à Paris. Ce n'est qu'alors que les constructeurs retrouveront la rentabilité."
Ils vont donc devoir plus que jamais reconfigurer leur outil industriel et adopter des stratégies de plateformes communes et modulaires. "De nombreuses sociétés devraient également réaliser des économies par le biais de partenariats entre constructeurs dans le domaine du développement, de la production, des achats et de l'approvisionnement", indique AlixPartners. Et elles y ont d'autant plus intérêt qu'AlixPartners estime aussi que l'objectif européen d'émissions de CO2 sera difficile à atteindre à l'horizon 2020 (95 g de CO2/km).
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