Les grandes annonces de l’Etat sur les aides à la mobilité
La prime à la conversion
Comme écrit dans nos colonnes il y a quelques jours, le dispositif de la prime à la conversion serait renforcé. Aujourd’hui d'un montant de 1 000 ou 2 000 euros selon la situation fiscale des ménages pour l’achat d’un véhicule récent en échange de la mise à la casse d’un vieux diesel. Cette prime monte à 2 500 euros pour un électrique. La nouveauté serait que cette prime de 2 500 soit également octroyée, à partir du 1er janvier, aux modèles hybrides neufs, mais aussi aux électriques et hybrides rechargeables d’occasion pour les ménages non imposables. Sur France Info, François de Rugy a également évoqué la possibilité de rendre moins restrictive l’attribution de cette prime en l’ouvrant à la mise à la casse de véhicules moins anciens pour les gros rouleurs.
Par ailleurs, cette prime à la conversion serait étendue à l’acquisition d’un vélo, d’un vélo à assistance électrique ou encore d’une trottinette électrique, ou non. L’aide serait plafonnée à 1 500 euros pour les ménages non imposables et 750 euros pour les ménages imposables pour l’achat d’un ou plusieurs équipements. Un décret précisera les modalités d’application de cette extension de la prime à la conversion. 40 millions d'euros supplémentaires, générés par la grille plus sévère du malus, seront affectés entièrement à cette nouvelle mouture de la prime à la conversion. Le gouvernement souhaite ainsi à terme arriver à un million de primes d’ici à 2022 contre 500 000 initialement.
La surprime financée par les constructeurs
L’Etat travaille actuellement de concert avec les constructeurs pour mettre en place une prime à la conversion supplémentaire, comme nous l’avons écrit. Cette prime, qui s’ajouterait à celle à la conversion, serait prise en charge par les constructeurs pour l’achat d’un véhicule neuf, d’occasion, électrifié, mais aussi thermique peu polluant. Il s’agirait donc d’élargir encore un peu plus le périmètre de la prime à la conversion avec un but : renouveler plus vite le parc roulant. "Nous ne sommes plus seulement dans un dispositif pour soutenir les ventes de véhicules neufs", a précisé François de Rugy ce matin sur France Info.
La défiscalisation du chèque carburant
Cette initiative a été prise à l’échelle de la Région Haut-de-France en janvier 2018 : elle consiste en une aide aux personnes qui doivent parcourir plus de 30 kilomètres pour se rendre à leur travail. Si Emmanuel Macron n’envisage pas de généraliser cette initiative au niveau national, il a en revanche évoqué la possibilité de défiscaliser cette aide si elle venait à être dupliquée dans d'autres Régions. Le chèque carburant ne doit pas être confondu avec le chèque énergie, dont les modalités ont également été discutées lors d’une réunion interministérielle qui s’est tenue lundi. Plusieurs options auraient été évoquées, dont l’élargissement du dispositif chèque énergie, via une enveloppe de 200 millions d’euros. Ce chèque énergie, qui atteindra en 2019 une valeur de 200 euros, a pour vocation de payer les factures d’énergies comme l’électricité, le gaz ou encore le fioul pour le chauffage. L’Etat envisagerait ainsi, outre l’augmentation de ce montant, d'en faire bénéficier davantage de Français, soit 6 millions de foyers éligibles.
Une aide au permis de conduire et à la première acquisition
Emmanuel Macron a promis aujourd’hui, ce vendredi 9 novembre, une baisse drastique du coût du permis de conduire, qui coûte entre 1 500 et 1 800 euros. "Dans les territoires qui sont le plus en difficulté, où il y a moins de transports en commun, où souvent il faut sa propre voiture pour se déplacer, surtout quand on a obtenu un travail, on ne peut pas avoir l’obtention du permis qui dure des mois et des mois, qui coûte 1 500 ou 1 800 euros", a-t-il souligné, en précisant également que le Code serait appris dans le cadre du parcours scolaire, mais aussi que le gouvernement allait aider à l’acquisition du premier véhicule sans toutefois donner davantage de précisions.
Baisse du litre de carburant
Bruno Le Maire a annoncé hier avoir mené des négociations avec les acteurs de la filière des carburants. Avec un résultat, leur engagement auprès du gouvernement français à répercuter au jour le jour la baisse des cours du brut sur les prix à la pompe. "S'agissant des compagnies pétrolières, elles ont pris l'engagement de réduire leurs marges au maximum pour que là aussi les prix à la pompe soient les plus bas possibles pour les consommateurs. Je tiens néanmoins à rappeler que tout indique que les prix du pétrole resteront élevés dans les mois qui viennent et les années qui viennent", a insisté Bruno Le Maire. "Le gouvernement entend poursuivre et accélérer la transition énergétique de la France", a-t-il souligné.
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