Les desseins de Daimler
La Classe A est bien née ! Elle sera le point de départ d’une nouvelle gamme de véhicules compacts qui devrait se composer de cinq membres. Hormis, donc, la Classe A et la Classe B, viendront s’ajouter un coupé sur base de berline, un SUV compact et un modèle sur lequel Mercedes tient encore à garder la confidentialité. “Tous les six mois, il y aura une annonce”, va jusqu’à promettre la direction du constructeur. A en croire le message de celle-ci, le programme ne prévoit néanmoins pas de version trois portes de la Classe A, envisagée comme une voiture fonctionnelle.
Sous peu, la berline compacte embarquera un moteur Renault, un Diesel, le K9K 1,5 l de 109 ch. “Il s’agit d’un organe retravaillé selon nos besoins. Ses nouvelles spécificités en feront un moteur Mercedes compatible avec la boîte double embrayage”, précise Thomas Weber, le responsable de la R&D de Daimler. Le rapprochement entre la marque à l’étoile et celle au losange devrait s’étendre bien au-delà : “Nous nous sommes entendus et aucune piste ne sera exclue tant qu’elle restera pertinente.” Les tractations auraient donc débuté sur des projets autour de la Classe E et des VUL, “mais rien ne concernera la Classe S”, se ferme-t-on chez Daimler. Le 3 cylindres français ne fera pas non plus partie des plans du constructeur allemand qui souhaite garder le rapport performance/confort de son 4 cylindres en entrée de gamme.
Hybridation Diesel, l’affaire de la Classe E
“Avec la nouvelle génération de véhicules compacts, Mercedes fait un pas en avant vers une logique de rentabilité par les volumes, se satisfait le membre du directoire. Nous avons une stratégie d’architecture reposant sur d’une part des propulsions et d’autre part des tractions sportives.” En 2009, la gamme du constructeur émettait en moyenne 160 g de CO2/km. Deux ans plus tard, elle avait fait l’économie de 10 g/km. En 2016, selon la feuille de route présentée par Thomas Weber, les véhicules dégageront en moyenne 125 g de CO2/km. Pour ce faire, l’hybridation, voire l’électrification, d’une partie de l’offre produits sera évidemment effectuée. “Pour rendre notre parc plus propre, le groupe investit 50 % de son budget R&D”, souligne-t-on à la direction.
La Smart électrique entrera en concession en juin prochain. Daimler en annonce une “production à cinq chiffres”. Pour les têtes pensantes de Daimler, un véhicule hybride à transmission avant serait envisageable sur le plan ingénierie, mais en raison d’une demande confidentielle sur le segment, on craint de se heurter à un potentiel commercial limité. Dès lors, les équipes se tournent vers la solution de l’association Diesel-électrique. “PSA est critiqué pour son choix car le coût est élevé pour la clientèle, analyse Thomas Weber. Dans le segment de notre Mercedes Classe E, il y a des clients de plus en plus intéressés, et la question du prix se pose moins.”
Le membre du directoire finira par émettre des réserves, rappelant qu’il s’agit de paris industriels et que le facteur risque ne saurait être négligé au motif de suivre un effet de mode. “Nous sommes limités par le devoir de prudence, notamment vis-à-vis de la mobilité électrique. Notre mission, à l’heure actuelle, consiste à préparer une architecture modulaire afin que les choix d’implémentations puissent être pris indépendamment des produits”, recadre Thomas Weber.
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