L’écopastille modifie le choix des consommateurs

soit trop tôt pour se prononcer sur le réel impact de l'écopastille sur le volume, il est indéniable que ce nouveau dispositif a eu un effet sur la structure de ses dernières. Sur les trois premiers mois de l'année, le marché automobile (VP+VUL) progresse de 1,5 %. Après un décrochage en janvier et un regain d'activité en février, il s'est stabilisé en mars, affichant une légère hausse de 0,7 % avec 231 734 immatriculations (VP+VUL). La carotte écologique a modifié le comportement d'achat des consommateurs. Les segments A et B, les moins polluants, bénéficient pleinement de l'effet bonus. Et pour preuve, les ventes de ces segments progressent de près de 11 % sur les trois premiers mois de l'année, alors que dans le même temps celles des gammes moyennes supérieures et luxe reculent respectivement de 10 % et 34,2 %. Au premier trimestre, les voitures "bonusées" ou neutres représentent près de 85 % des ventes alors qu'elles se situaient autour de 75 % en 2007. Les véhicules émettant plus de 161 grammes de CO2 perdent ainsi 10 points, passant de 25 % à 15 % des ventes.

Sur cette période, les ventes des constructeurs étrangers reculent de 1,6 % pour 239 453 immatriculations. Leur pénétration cède du terrain aux constructeurs français qui s'octroient une part de marché de 54,5 % contre 53,1 % en 2007. Cependant, certaines marques comme Ford, BMW, Fiat, ou encore Nissan se déjouent de la tendance baissière avec des ventes VP respectivement en hausse de 4,2 %, 12,6 %, 17,1 %, et 52,9 %. Le groupe italien explique cette performance par le succès rencontré de la 500, la montée en puissance de la Bravo et une gamme proposant six modèles éligibles au bonus écologique. Au bas du tableau, les ventes de Hyundai s'effondrent de plus de 36 % au premier trimestre et de 42,7 % au mois de mars. Côté français, c'est Renault qui bénéficie du recul des constructeurs étrangers puisque le groupe voit sa part de marché passer de 22,7 % à 24,7 % avec des ventes VP en hausse de 6 %. Au premier trimestre, Peugeot progresse lentement tandis que Citroën voit ses ventes VP croître de 4,7 %. Sur le seul mois de mars, les ventes de Peugeot ont reculé de 12,3 %, celles de Citroën de 3,9 % alors que celles de Renault augmentent de 13 %. Par ailleurs, l'engouement pour les véhicules low-cost se confirme puisque Dacia progresse de près de 70 % sur les trois premiers mois de l'année.