Le trident entre dans la danse
Les grandes nouveautés ne se bousculaient guère sur le stand parisien de Maserati. Non, il faudra être patient, peut-être attendre le salon de Genève et plus sûrement celui de Shanghai pour connaître ce que Maserati a à proposer. Et la marque de Bologne n’en manque pourtant pas. En effet, Maserati, dont les ventes mondiales tournent aux alentours de 6 500 VN annuels, souhaite tirer parti de la vague qui réussit tant depuis quelques années aux marques Premium et grand luxe, et annonce un ambitieux objectif d’atteindre les 40 000 ventes dans le monde à l’horizon 2015. Pour y arriver, la firme au trident va devoir compléter sa gamme, un peu maigre pour l’heure, pour bousculer une concurrence bien établie.
Ghibli et Levante
Ainsi, Maserati devrait lancer d’ici 2013 une future routière reprenant le nom mythique de “Ghibli”, déjà utilisé pour un coupé dans les années 60. Point de coupé cette fois, mais bel et bien une berline de 4,90 mètres qui viendra se frotter aux cadors du segment, à savoir les A6, Jaguar, Classe E et Serie 5. La future Ghibli partagera la même plateforme que la nouvelle Quattroporte dans l’usine de Turin. “Pour atteindre notre objectif, nous nous devions d’être présents sur ce segment. Sans renier notre savoir-faire et l’esprit de la marque, nous passerons simplement du grand luxe au luxe pour pouvoir être compétitifs et écouler des modèles”, explique ainsi Augustin Pion, directeur marketing de la marque en France.
La Ghibli se verra parallèlement épaulée par un SUV, le Levante, dont le concept Kubang avait donné un aperçu. “A terme, les deux nouveaux modèles peuvent rapidement trouver leurs places sur les marchés nord-américain et chinois notamment, et récupérer des clients déçus des évolutions apportées chez certains concurrents”, avance Augustin Pion, qui estime que la Ghibli devrait s’approprier 45 % des ventes totales de la marque en 2015. Quid de la France ?
Des open points
Dans l’Hexagone, Maserati, bien que connue, reste encore trop discrète sur le marché des VN avec environ 120 unités par an. “Mais nous progressons et, avec l’apport de Ghibli, nous pouvons tabler sur 500 VN dès l’an prochain avant l’objectif de 1 500 unités en 2015”, explique le dirigeant, qui reconnaît cependant “la difficulté du marché français”. Avec un tel objectif, la marque devra également voir ses représentations fleurir. “C’est aussi notre objectif”, martèle Augustin Pion. Composé actuellement de 11 points de vente*, le réseau reste encore trop confidentiel pour arriver à écouler 1 500 unités par an d’ici trois ans. La marque s’est donc mise à recruter les opérateurs susceptibles d’être séduits par les ambitions du trident. “Il nous faudra compter 16 distributeurs une fois que nous aurons atteint notre vitesse de croisière. Certes, les candidats existent et certains se font déjà connaître, mais nous ne choisirons que ceux ayant une certaine idée de la distribution des véhicules de luxe, voire ceux du Premium. Maserati doit rester une marque exclusive et exigeante”, prévient Augustin Pion. Marseille, la région parisienne, Tours et sa région, mais aussi Nantes et Rennes sont aujourd’hui les premiers open points connus de la marque italienne.
* Paris (2 Neubauer), Strasbourg (Modena Motors), Cannes, Lyon (Gauduel), Monaco (Segond), Montpellier (Grim), Toulouse (Modena Motors), Bayonne (Durruty) et Bordeaux (Palau).
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