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Constructeurs

Le T-Roc veut jouer des coudes sur le segment B-SUV

Publié le 25 août 2017

Par Alexandre Guillet
3 min de lecture
Avec le T-Roc, Volkswagen se positionne tardivement sur un segment B-SUV aussi porteur que concurrentiel. Par conséquent, la marque a fait montre d'audaces qui ne lui sont pas coutumières.
Herbert Diess, patron de la marque Volkswagen, dévoilant le SUV T-Roc à Côme.

 

Volkswagen vient de dévoiler le T-Roc depuis le lac de Côme, toujours aussi splendide. Très attendu, ce modèle arrive sur le segment très disputé des B-SUV. En Europe, le segment des B-SUV a représenté 1,1 million d'unités en 2016, soit 7% du marché total et, selon les experts d'IHS Markit, on peut raisonnablement tabler sur 2 millions de ventes en 2020. Sur le marché français, le segment pesait quelque 230000 unités en 2016, soit près de la moitié du segment SUV pris dans son ensemble et 11,5% du marché total. Il devrait atteindre le cap des 300000 ventes d'ici deux ans pour devenir le troisième segment le plus important de l'Hexagone. Mais ce potentiel ne laisse aucun constructeur indifférent, jugez plutôt : Renault Captur, Peugeot 2008, Fiat 500 X, Jeep Renegade, Seat Arona, C3 Aircross, Opel Mokka X, Hyundai Kona, Kia Stonic, etc. !

 

Dès lors, Volkswagen avait conscience que le jeu de la continuité et de la réassurance clients qu'il maîtrise à merveille pour des modèles comme Polo, Golf ou Passat par exemple, ne saurait suffire pour le T-Roc. La première audace se trouve au niveau du design extérieur, notamment via une ligne de pavillon très fuyante qui s'approprie quelques connotations de coupé. Les passages de roue et la ceinture de caisse mettent aussi en avant des traits marqués. Doté de tous les derniers éléments de connectivité, l'habitacle est enjoué et offre surtout une précieuse habitabilité qui se retrouve aussi au niveau du coffre. Par ailleurs, Volkswagen a intégré la mode de la personnalisation et du bi-ton. Au final, Klaus Bischoff n'hésite pas à parler d'un "design fougueux, voire impertinent". 

 

Développé sur la plateforme MQB A0 du groupe, le T-Roc fait encore valoir une liste pléthorique d'équipements de sécurité : assistance au freinage, assistance de maintien de voie, surveillance des piétons et freinage automatique d'urgence en ville, détecteur de somnolence. Si on prend en compte les options, la liste des ADAS s'allonge encore largement, mais nous aurons l'occasion d'y revenir lors de la prise en main dynamique du modèle.

 

Le T-Roc sera fabriqué à Setubal, au Portugal, pour l'Europe et à Foshan pour la Chine. Eu égard à son gabarit, il n'est en revanche pas promis au marché américain, qui a récemment bénéficié du lancement du grand SUV Atlas (aussi appelé Teramont en Chine). Après un bain de foule au salon IAA de Francfort, il sera disponible en novembre. Les ambitions de Volkswagen sont élevées. Par exemple, pour la France, 25000 unités sont attendues en année pleine. "Nous estimons que le segment des SUV va croître de 65% dans les dix années à venir pour atteindre 10,6 millions d'unités. A cette date, les SUV pourraient représenter 40% des ventes de Volkswagen, contre 15% actuellement", a par ailleurs indiqué Herbert Diess, directeur de la marque Volkswagen, depuis le lac de Côme.

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