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Constructeurs

Le rouge est (déjà) mis !

Publié le 12 mars 2004

Par Marc David
4 min de lecture
La victoire indiscutable de Schumacher à Melbourne donne le ton de cette nouvelle saison. En battant dès les essais libres du vendredi le record de la piste de Melbourne (1' 24'' 718 contre 1' 25'' 843 pour Barichello en 2002), Michael Schumacher et Ferrari avaient d'emblée...
La victoire indiscutable de Schumacher à Melbourne donne le ton de cette nouvelle saison. En battant dès les essais libres du vendredi le record de la piste de Melbourne (1' 24'' 718 contre 1' 25'' 843 pour Barichello en 2002), Michael Schumacher et Ferrari avaient d'emblée...

...annoncé la couleur. Confirmation le lendemain samedi avec le meilleur temps de la séance qualificative pour l'Allemand (en 1' 24'' 408, soit 226,172 km/h de moyenne), devant son équipier. La course ? Le leader de la Scuderia s'est échappé à raison d'une seconde au tour sur le meilleur des pilotes de la concurrence, à savoir Fernando Alonso très en forme sur la Renault R24. Le reste ne fut qu'une formalité. Trois ravitaillements menés de main de maître, le record du tour en prime et... la 4e victoire sur le circuit australien en cinq éditions (en 2003, Coulthard l'avait emporté sur sa McLaren), la 71e de sa carrière. Au passage, le duo Schumacher/Barichello signe son 16e doublé, cette fois devant Fernando Alonso qui complète (brillamment) le podium devant les deux Williams-BMW de Ralf Schumacher et de Juan Pablo Montoya. Un Colombien dont la course fut quelque peu "mouvementée" avec en préambule un départ hésitant suivi d'une incursion dans l'herbe au premier virage…

Beaucoup de travail en perspective dans le clan Michelin

Bref, ceux qui doutaient de la motivation des "Rouges" après cinq titres mondiaux des constructeurs d'affilée depuis 1999 et ceux qui s'interrogeaient sur le potentiel de la nouvelle F2004 sont désormais fixés. Désespérant ! Même si le "Baron Rouge" avait déclaré devant les micros peu avant le premier rendez-vous de la saison : "J'ai gagné tout ce qui pouvait l'être. Maintenant, je suis là par pur plaisir, c'est aussi simple que cela." Ah bon ! Cela dit, chez un pilote de cette trempe, "courir pour le plaisir" ne signifie en rien faire de la figuration. La gagne fait partie du jeu. Le contraire serait même inquiétant. D'un point de vue technique, cette première victoire de la F2004, apparemment bien aboutie tant en performances qu'en fiabilité, marque aussi celle de Bridgestone. Le manufacturier nippon vient de remporter une première bataille (via un nouveau produit sorti des cartons peu avant Melbourne) face à son concurrent français. Dans le clan Michelin, justement, une première hiérarchie s'est dégagée du rendez-vous australien. Conformément aux essais hivernaux, les trois meilleurs représentants ont pour nom Renault, en progrès significatif, Williams-BMW et Bar-Honda (Button 6e). Pour les autres, beaucoup de travail en perspective ! A commencer par McLaren, loin du compte tant en performances (10e et 11e temps des essais pour Raikkonen et Coulthard) qu'en fiabilité (une casse moteur pour Raikkonen dès le 1er tour de course). Chez Toyota, le travail devra porter sur l'aérodynamique, encore perfectible (Da Matta et Panis 12e et 13e à deux tours !). Quand à Jaguar, mieux en performance pure, c'est aussi la fiabilité qu'il faut travailler…

Marc David



QUESTIONS A

Hughes de Chaunac : P-dg du groupe Oreca


Le Journal de l'Automobile Oreca vient de racheter la société SNBE animée par Dany Snobeck et Jean-Pierre Béchu à Magny-Cours. Quel est l'intérêt de cette démarche ?
Hughes de Chaunac Depuis plus de vingt ans, la société SNBE (pour Snobeck-Béchu, NDLR) est une équipe reconnue dans le domaine de la préparation des moteurs, des châssis et de l'exploitation en compétition. C'est vrai qu'elle a longtemps été l'un de nos principaux concurrents, tant en Supertourisme que dans le Trophée Andros. De son côté, Oreca n'a jamais cessé de se développer, à la fois dans le domaine de la compétition et dans celui des activités commerciales, le chiffre d'affaires 2003 (plus de 20 millions d'euros) se répartissant équitablement à 50/50. Nous disposons d'un bureau d'études, nous savons construire des châssis et fabriquer des pièces de compétition, nous exploitons des voitures, mais il nous manquait un département moteurs afin d'être en mesure de proposer la prise en charge totale d'un programme compétition dans le cadre de nos collaborations avec les grands constructeurs.


J.A. Quelle va être votre stratégie ?
H.d.C. Certes, nous allons conserver une activité châssis à Magny-Cours. Mais nous voulons surtout donner une plus grande importance à l'activité moteurs, pour que la société devienne l'une des premières en Europe dans le domaine de la préparation de moteurs de course. SNBE dispose d'une superbe implantation sur le site de Magny-Cours, avec trois bancs d'essai. Nous allons nous donner les moyens de nos ambitions. Sur ces bases, SNBE devient une filiale d'Oreca. Elle sera placée sous la direction de Serge Meyer, jusqu'ici responsable du département moteurs.

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