S'abonner
Constructeurs

Le marché se méfie des choix de Porsche

Publié le 16 décembre 2005

Par Alexandre Guillet
3 min de lecture
Avec un chiffre d'affaires record et une rentabilité optimale, Porsche fait partie des quelques constructeurs mondiaux dont les investisseurs raffolent. Néanmoins, l'action chute cette semaine. Les investisseurs aiment Porsche. La compagnie a d'ailleurs vu depuis un an son...
Avec un chiffre d'affaires record et une rentabilité optimale, Porsche fait partie des quelques constructeurs mondiaux dont les investisseurs raffolent. Néanmoins, l'action chute cette semaine. Les investisseurs aiment Porsche. La compagnie a d'ailleurs vu depuis un an son...

...action augmenter de plus de 28 %. Pourtant, à l'annonce des résultats des quatre derniers mois, en milieu de semaine, l'action a perdu plus de 5 % (terminant à - 2,5 % sur la semaine). Cela malgré une hausse des ventes de 8,5 % et une prévision de demande soutenue. Cette chute est motivée par les coûts conséquents du lancement du nouveau modèle Panamera et par une baisse du cash-flow pour l'exercice 2004-2005. Toutefois, le rapprochement avec Volkswagen reste à coup sûr la raison principale de cette sanction. Loin de rassurer les investisseurs, le patron du constructeur allemand a déclaré vendredi qu'une augmentation de participation dans les prochains mois était une possibilité à prendre en compte. Le broker Dresdner Kleinwort Wassertein a ainsi conseillé de ne plus acheter mais de "conserver" les titres de la compagnie, craignant une trop forte dépendance vis-à-vis de Volkswagen.

Manque de visibilité sur GM

Les changements continuent chez General Motors. Le groupe a annoncé la nomination de Frederick Henderson, jusqu'ici dirigeant des opérations en Europe, au poste de Vice président et Directeur financier. Le marché a apprécié et fait grimper l'action de 3,8 %, même si ce changement donne une fois de plus le sentiment que Rick Wagoner, P-dg de la firme, essaye par tous les moyens d'échapper à la faillite. La fin de semaine a enfin été marquée par des discussions entre la compagnie et le milliardaire Kirk Kerkorian en vue d'une représentation au conseil d'administration de l'investisseur qui détient près de 10 % du capital de la compagnie. Le marché espérant que sa présence se traduise par une restructuration, le cours s'est envolé vendredi alors qu'il avait chuté de façon spectaculaire le jour précédent. Cette évolution en dents de scie ne laisse aucun doute sur le manque de visibilité de la compagnie qui, de semaine en semaine, multiplie les annonces spectaculaires et les coups d'éclat sans réels résultats.

Réduction d'effectifs chez Ford et Michelin

Semaine en progression pour Ford (+ 0,37 %) qui compte supprimer entre 25 000 et 30 000 postes en Amérique du Nord d'ici 5 ans et fermer au moins dix usines, selon le quotidien Detroit News. La compagnie prévoit également le départ de sept de ses dirigeants dans les semaines à venir. Par ailleurs, le conseil d'administration du groupe a fixé à 10 cents par action, soit le même prix que l'année précédente, le dividende trimestriel que les actionnaires du groupe recevront pour le premier trimestre 2006.
Michelin suivrait apparemment la même stratégie que les deux compagnies américaines, le manufacturier prévoyant de réduire ses effectifs aux Etats-Unis et en Europe dans les prochaines années. Le titre a par ailleurs été malmené (-2,43 %) après des avis négatifs d'analystes. Credit Suisse First Boston maintient ainsi sa recommandation "sous-performance" sur le titre, expliquant sa position par la révision à la baisse fin octobre de ses prévisions mais également par la position du courtier Nokian et Cooper qui estime en forte baisse les perspectives du secteur des pneumatiques.


Clem Chambers,
directeur général d'ADVFN

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle