Le freinage d'urgence bientôt obligatoire
C'est un petit pas vers la concrétisation du véhicule autonome qui a été fait ce 12 février 2019. D'après l'agence AFP, plusieurs pays, dont ceux de l'UE et le Japon, se sont mis d'accord à l'ONU sur un projet de règlement concernant le système de freinage d'urgence automatique en zone urbaine et ce, pour les voitures et véhicules utilitaires légers, comme les camionnettes et les minibus de moins de neuf passagers.
Les systèmes avancés de freinage d'urgence (AEBS), qui existent depuis plusieurs années déjà pour les camions et les autobus, disposent de capteurs qui détectent les mouvements autour du véhicule et peuvent ainsi prévenir le conducteur d'une collision imminente. Le système peut enclencher la pédale de frein de manière automatique si le conducteur ne réagit pas aux alertes. Ce nouveau règlement imposera des exigences strictes et harmonisées au niveau international pour l'utilisation des AEBS à faible vitesse (jusqu'à 60 km/h).
Sans les Etats-Unis, ni la Chine
Le nouveau règlement, qui devra être formellement adopté en septembre par le Forum, sera ensuite soumis aux Etats membres, dont font partie une cinquantaine de pays dont ceux de l'UE, le Japon, la Corée du Sud, l'Australie et la Russie. A noter que ni la Chine ni les Etats-Unis n'apparaissent dans cette liste.
"Des AEBS sont déjà disponibles pour certaines voitures dans certains pays, mais il n'existait jusqu'à présent aucune exigence technique standard garantissant le bon fonctionnement de ces systèmes", a indiqué la Commission Economique des Nations Unies pour l'Europe (CEE-ONU) dans un communiqué. Ce projet a été adopté par le Groupe de travail des véhicules automatisés/autonomes et connectés (GRVA) du Forum mondial pour l'harmonisation des Règlements concernant les véhicules de la CEE-ONU, a expliqué Jean Rodriguez, porte-parole de l'organisation, lors d'un point de presse à Genève.
Ce nouveau système vise à améliorer la sécurité routière, en particulier dans les villes, où rien que dans l'UE, plus de 9 500 décès ont été enregistrés en 2016, soit 38 % des décès sur la route. Selon les estimations de Bruxelles, l'AEBS pourrait sauver plus de 1 000 vies chaque année dans l'UE.
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