Le diktat des matières premières
Quel est l’enjeu ? Echouer dans le projet européen et mondial, d’une mobilité plus propre. Le cabinet de conseil Alcimed a alerté, au début du mois d’avril, sur le risque de raréfaction de certains métaux entrant dans la composition des batteries et moteurs électriques. Entre pénurie, risque environnemental ou concentration géographique de la production, les dangers se profilent. Pour le lithium, plus que sur un manque, c’est sur les conditions de son extraction que le cabinet interpelle, remettant en cause l’impact environnemental. “Si les producteurs de lithium sont confiants sur la quantité de matière disponible, ses sources les plus prometteuses sont l’écume des lacs salés. L’exploitation intensive de ces lacs mettrait en péril leurs écosystèmes. Un dilemme à résoudre pour garantir un mode de transport écologique”, prévient-on.
Substitution
Dysprosium, lanthanum, neodymium, praseodymium… Ceux-là précisément vont manquer, en plus d’être au cœur d’une crise diplomatique. Ils appartiennent à la famille des terres rares, et apparaissent notamment dans les aimants des moteurs électriques ou dans les batteries NiMH (nickel-hydrure métallique). Dès lors, la responsabilité des industriels est engagée pour préserver les objectifs environnementaux autant que l’emploi, et la durabilité d’une filière naissante. Alcimed prévient que “l’approvisionnement dans ces métaux devra nécessairement se réorganiser notamment grâce à des méthodes de substitution”. Hitachi, qui présentait, mercredi 11 avril, un prototype de moteur électrique dépourvu de terres rares a peut-être une partie de la réponse…
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