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Constructeurs

Le cousin américain

Publié le 9 septembre 2011

Par David Paques
4 min de lecture
En attendant les Lancia, à l’accent américain, Fiat ouvre le bal transatlantique avec le Freemont qui offre une nouvelle renaissance et de nouvelles ambitions au discret Dodge Journey.
Le Fiat Freemont est assemblé dans l’usine de Toluca, au Mexique, sur les mêmes lignes que son cousin le Dodge Journey, commercialisé hors d’Europe.

Ne l’appelez plus jamais Journey. Mieux fini, mieux équipé, plus flatteur, mais aussi doté de motorisations plus en phase avec la clientèle européenne, ce crossover fait oublier ses racines américaines derrière des charmes clairement italiens. Sans des courbes extérieures aussi proches de celles de son cousin de chez Dodge, on pourrait même dire que le véhicule change de monde. Ce n’est pas le cas : si les efforts sont réels et le discours taillé pour se rapprocher de Turin, la filiation avec Détroit ne peut être éludée.

Un habitacle qui monte en gamme

A l’avant, la partie basse de la calandre ainsi que le pare-chocs ont été revus. A l’arrière, les feux ont, eux aussi, été redessinés. Des changements mineurs qui ne transforment pas fondamentalement l’aspect général du véhicule. En revanche, l’habitacle change clairement d’univers. Notamment grâce à la refonte complète de la planche de bord. Davantage amples et fluides, les courbes de l’ensemble confèrent à l’intérieur un caractère plus rond et cosy, et tranchent résolument avec les lignes de la précédente version. L’utilisation de nouveaux plastiques va également dans le sens d’une montée en gamme. Le Fiat Freemont gagne ainsi indéniablement en agrément et en confort par rapport à son proche cousin.

La monte de nouvelles suspensions et de nouveaux amortisseurs va également dans ce sens. Tout comme, du reste, l’accueil d’une boîte de vitesses made in Fiat Powertrain. Le véhicule se voit, en effet, pourvu de la boîte C 365, dont bénéficient déjà la Fiat Bravo et l’Alfa Romeo Giulietta. Notons, à ce sujet, que la boîte automatique ne sera disponible que pour accompagner les versions dotées d’une transmission 4 roues motrices. Des modèles qui n’arriveront qu’en 2012.

100 % Diesel, ou presque

Côté motorisations, là encore, le constructeur transalpin impose sa griffe. Exit l’ancien bloc 2.0 CRD 140 ch d’origine Volkswagen dont jouissait le Dodge Journey jusqu’à présent. Le Freemont reçoit un quatre cylindres Multijet décliné en deux variantes de 140 ch et 170 ch. Fiat estime que ces propositions Diesel constitueront la quasi-intégralité des commandes du véhicule. La version 140 ch devrait, par ailleurs, représenter à elle seule 75 % des ventes du modèle. Ce sera, en finition Urban (supérieure), le véritable cœur de gamme. Quant au V6 essence 3,6 l de 276 ch, qui viendra étoffer la gamme en décembre prochain, ses ventes ne devraient être qu’anecdotiques.
Notons que les spécificités des deux propositions Diesel ne diffèrent que très peu. Même consommation (6,4 l/100 km en cycle mixte), mêmes émissions de CO2 (169 g/km). Une simple modification de la cartographie permettant de gagner 30 ch, facturée 1 500 euros aux clients. Les deux versions sont donc soumises à un malus de 750 euros. Mais le constructeur n’en semble pas outre mesure chagriné. La marque rappelle même la règle : “C’est un véhicule familial. La loi permet de défalquer 20 g du km par enfant. Avoir deux enfants dans la famille fait ainsi basculer le véhicule dans la zone neutre.”

Freemont : 1re banderille

Si le Dodge Journey a à peine dépassé les 1 700 immatriculations depuis son arrivée en France en 2008, le meilleur cru étant celui de 2009 avec 659 unités écoulées, son successeur italien ne joue pas du tout dans la même cour. La marque ambitionne, en effet, d’immatriculer 1 500 véhicules dès cette année, puis d’en écouler 2 000 en année pleine.

Notons que le Fiat Freemont donne le coup d’envoi de l’offensive produits du groupe italien censée lui permettre d’atteindre son objectif de 6 millions de véhicules en 2014 (Fiat et Chrysler ont affiché des volumes VN cumulés de 3,4 millions d’unités en 2009), mais est également la première banderille pour pallier ses lacunes récurrentes, sinon historiques, sur les véhicules familiaux en Europe.

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LE FREEMONT EN BREF

Date de lancement : 16 juin

Segment de marché : H1 Monospace = 18 966 VN en 2010

Les principaux concurrents du Fiat Freemont 2L Multijet 140 ch 4x2 BVM Urban
(28 100 t) : Nissan Qashqai+2 2.0 dCi 150 FAP Optima euro 5 (27 900 €), Hyundai ix35 2 CRDi 136 Pack Edition 4WD (30 990 €), Kia Sportage CRDi 136 Active 4x4 (29 490 €)

Objectif de ventes France 2011 : 1 500

Objectif de ventes France en année pleine : 2 000

Prix :

Diesel : de 26 600 à 33 100 €
Essence : 33 100 €
 

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